Le pape Benoît XVI a reçu en audience les « Pères conciliaires » venus participer à l’ouverture de l’Année de la foi, ainsi que les patriarches et archevêques des Eglises orientales catholiques, et de nombreux présidents des Conférences épiscopales du monde venus à Rome pour l’ouverture de l’Année de la foi. En les recevant, Benoît XVI leur a rappelé que l’’aggiornamento’ du Concile Vatican II n’était pas une « rupture avec la tradition ».
L’« aggiornamento » du Concile « ne signifie pas rupture avec la tradition, mais en exprime la vitalité continuelle ; elle ne signifie pas réduire la foi, en l’abaissant à la mode des époques, à l’aune de ce qui nous plaît, de ce qui plaît à l’opinion publique, mais c’est le contraire », affirme Benoît XVI dans un discours qui fera date.
Au lendemain du 50e anniversaire de l’ouverture du Concile, le pape a reçu une quinzaine de Pères conciliaires, des patriarches et archevêques d’Eglises orientales et des présidents de Conférences épiscopales. Le pape a été accueilli par le cardinal nigérian Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le plus jeune – bientôt 80 ans – des 76 pères conciliaires encore en vie. Devant eux, il est revenu sur le terme ’aggiornamento’ (’mise à jour’), lancé par Jean XXIII.
50 ans plus tard, « certains pourraient se demander si cette expression n’a peut-être pas été complètement heureuse, et ce depuis le début », a remarqué le pape. Il a toutefois souhaité porter le débat ailleurs que sur le choix des mots. Il a reconnu qu’on l’on pourrait discuter pendant des heures sur la question et que l’on trouverait toujours des avis divergents. Selon Benoît XVI, l’intuition du ’bon pape’ Jean, résumée en ce mot, avait été « juste » et l’était encore. Le christianisme est toujours jeune, a-t-il poursuivi, précisant que cet ’aggiornamento’ ne voulait pas dire « rupture avec la tradition » mais était l’expression de sa « vitalité dans la continuité ».
A l’issue de l’audience, Benoît XVI a déjeuné avec l’ensemble des participants au Synode pour la nouvelle évangélisation en cours au Vatican.
Photo : le cardinal Francis Arinze, du Nigeria, 80 ans en novembre, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin, l’un des 70 vétérans du Concile. Il faisait partie des vétérans qui ont déjeuné avec le pape vendredi 12 octobre.
BL avec zenit/apic