A la fin des travaux du Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation, les Pères synodaux ont publié le 26 octobre un long « Message au peuple de Dieu ».
L’annonce de l’Evangile est « une urgence qui touche toutes les régions du monde, celles de récente tout autant que d’ancienne évangélisation », indique le message des Pères synodaux.
Filant la métaphore sur l’Evangile de la Samaritaine, le message assure que « nombreux sont les puits qui s’offrent à la soif de l’homme » mais qu’un discernement est nécessaire pour « éviter les eaux polluées ». « Il est urgent, poursuit-il, de bien orienter la recherche pour ne pas devenir la proie de désillusions destructrices ».
Appel à la conversion
Le message indique qu’il ne s’agit pas « d’inventer on ne sait quelles stratégies, comme si l’Evangile était un produit à placer sur le marché des religions, mais de redécouvrir la façon dont, dans la vie de Jésus, les personnes se sont approchées de lui et ont été appelées par lui, afin d’introduire ces mêmes modalités dans les conditions de notre époque ». « Il ne s’agit pas, indique encore ce texte, de tout recommencer à zéro, mais de s’insérer dans le long chemin de la proclamation de l’Evangile ».
Ce message relève également l’invitation à évangéliser qui est avant tout un appel à la conversion de l’Eglise elle-même.
La famille, première évangélisatrice
Puis, au fil des 12 pages de ce long message, en se gardant de tout « pessimisme », les Pères synodaux énumèrent les différents lieux et acteurs de l’évangélisation, parmi lesquels la famille, qui joue un « rôle essentiel dans la transmission de la foi », y compris « les situations familiales irrégulières », les jeunes, les laïcs, les paroisses, ou encore différentes composantes de la société comme les artistes, le monde de l’économie ou les hommes politiques.
Mention est également faite des situations familiales « dans lesquelles n’est pas respectée cette image d’unité et d’amour pour toute la vie que le Seigneur nous a confiée ». Alors que le sujet de l’accueil des divorcés remariés dans l’Eglise est revenu à plusieurs reprises dans les travaux synodaux, le message souligne que ceux qui sont dans des situations « irrégulières » demeurent « membres de l’Eglise même s’ils ne peuvent recevoir l’absolution sacramentelle et l’eucharistie ».
Engagement des politiciens
Le message appelle également le monde politique à s’engager de façon désintéressée et transparente « pour le bien commun, dans le respect de la pleine dignité de la personne humaine, de sa conception jusqu’à sa fin naturelle ; de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, de la liberté d’éducation ». Dans le document, il est également demandé aux politiciens de défendre « la liberté religieuse, de lutter contre les injustices, les inégalités, les discriminations, les violences, le racisme, la faim et la guerre ».
Apic/IMedia/SB