Ce 27 septembre, la cathédrale de Bruxelles fêtait son cinquantième anniversaire. C’est avec la réorganisation du diocèse en vicariats territoriaux par le cardinal Suenens en 1962 que l’ancienne collégiale acquiert le titre de cathédrale. Aussi le joyau gothique du centre de la capitale, qui fait l’admiration de tant de Bruxellois et touristes, se devait de fêter dignement son cinquantenaire. Le chanoine Jean-Luc Blanpain, responsable de l’unité pastorale Notre-Dame à Bruxelles-centre, était à la fête de sa voisine la cathédrale. Voici son compte-rendu.
Il y a cinquante ans, en effet, que la Collégiale Ste Gudule a été élevée au rang de cathédrale, sous le patronage des SS Michel et Gudule. Cet anniversaire était l’occasion pour les Amis de la Cathédrale d’offrir une nouvelle cathèdre, davantage en harmonie avec le mobilier du chœur de l’édifice. Avant que Mgr Kockerols, au nom de l’Archevêque, ne dévoile et bénisse le nouveau siège, quelques interventions ont permis d’évoquer différentes facettes de ces cinquante années.
Le président de la Fabrique d’Eglise, Mr de Halleux, évoqua ainsi la rénovation de l’édifice, en deux phases, de 1983 à 1990 et de 1991 à 1999, avant la construction de l’orgue Grenzing en 2000, et les différentes opérations de valorisation du patrimoine artistique. Ce dernier aspect a pu être développé par un représentant du Fonds des Amis de la Cathédrale, un fonds hébergé auprès de la Fondation Roi Baudouin, qui a précisément pour objectif de contribuer au rayonnement et à la sauvegarde de la cathédrale.
Rappelant l’origine de la première cathédrale, construite au Latran à l’initiative de l’empereur Constantin, le doyen Claude Castiau souligna que cet édifice avait le modèle d’une basilique, c’est-à-dire un édifice profane et ouvert, tout en étant centré sur un rassemblement dont les humains n’ont pas l’initiative. Il évoquera alors différents événements majeurs qui se sont déroulés dans la cathédrale des Ss Michel et Gudule.
Avant de procéder au dévoilement et à la bénédiction de la nouvelle cathèdre, Mgr Kockerols a développé le sens de ce siège : dans l’Antiquité, le Maître enseigne assis. Les évangiles évoquent d’ailleurs Jésus s’asseyant pour enseigner. La cathèdre est donc le symbole de ce qui est la première mission de l’évêque, l’enseignement et la prédication.
La soirée s’est poursuivie par l’exécution remarquable de l’œuvre de Jean-Pierre Deleuze, créée en 2010, Tota pulchra es, amica mea. Construite à partir d’un manuscrit du 13e siècle de Cambrai des vêpres de l’Assomption, l’œuvre offre après les psaumes un remarquable Magnificat pour se clôturer par un écho, dans différentes langues qui font Bruxelles aujourd’hui, du beau dialogue du Cantique des Cantiques : « Nigra sum sed formosa » – « Tota pulchra es amica mea », deux antienne mariales qui chantent toute la confiance de l’Eglise. Cette œuvre, trop rarement proposée, a heureusement fait l’objet d’un enregistrement récent disponible sous le label Paraty. La soirée s’est clôturée par une petite réception où tous pouvaient se retrouver dans l’amitié.
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Vicariat de Bruxelles/J-LB/CDC/BL
© photos Charles De Clercq