Le nouvel expert suisse entend poursuivre l’effort de clarification des activités financières et veut développer un "système opérationnel durable" pour protéger l’intégrité du Saint-Siège et du Vatican.
L'expert financier suisse recruté par le Vatican, pour lutter contre le blanchiment d’argent est à pied d'œuvre depuis le 11 septembre. Auparavant en poste au Liechtenstein, René Bruelhart a permis à ce petit état de ne plus figurer sur la "liste noire" des États complaisants et il entend faire de même avec le Saint-Siège en poursuivant l’effort de clarification des activités financières déjà entrepris.
Dans une interview au quotidien italien Corriere Della Sera, il a déclaré préféré "s’en tenir aux faits plutôt qu’aux mythes qui abondent sur le Vatican". Il a notamment évoqué l’Institut pour les œuvres de Religion (IOR), comme "l’une de ces institutions aujourd’hui sous observation" et déclaré que "le Saint-Siège et le Vatican ont créé un système légal et institutionnel, qu’il convient de renforcer, pour s’opposer à des activités financières illicites."
Selon le récent rapport publié par Moneyval, le Vatican a accompli des efforts remarquables ces dernières années pour lutter contre le recyclage et le financement des activités terroristes. "Ce chemin devra être poursuivi, et il faudra développer un système opérationnel durable pour protéger l’intégrité du Saint-Siège et du Vatican", a conclu René Bruelhart.
P.G. (avec La Croix)