L'escalade de la violence est encore montée d'un cran aujourd'hui en Afghanistan, avec un attentat à Kaboul qui a fait 12 morts. Une action revendiquée et légitimée par ses auteurs pour venger la diffusion de la video provocatrice "L'innocence des musulmans".
Le film "L'innocence des musulmans" n'en finit pas de provoquer des vagues de violence dans le monde musulman. Tôt ce matin (18 septembre), sur la route qui mène à l'aéroport de Kaboul, un attentat suicide à la voiture piégée a provoqué la mort d'au moins douze personnes, dont huit sud-africains. Il a été revendiqué par les insurgés afghans du Hezb-e-Islami, le deuxième groupe le plus important au sein de l'insurrection afghane, après les talibans. Ceux-ci ont affirmé vouloir, par ce geste meurtrier, venger la diffusion du film dénigrant le prophète Mahomet et qui circule encore sur Internet dans tous les pays du monde sauf en Indonésie, en Inde, au Bangladesh, au Pakistan en Egypte, en Libye et… en Afghanistan.
Ces 12 victimes s'ajoutent à la dizaine de morts déjà dénombrés lors de manifestations hostiles à la diffusion du film en question. Les débordements les plus meurtriers ont eu lieu en Libye, où l'ambassadeur des États-Unis avait péri avec trois de ses compatriotes dans le consulat américain de Benghazi incendié par des extrémistes. A Tunis, ces sont quatre manifestants qui avaient été tués par les forces de l'ordre qui protégeaient l'ambassade des États-Unis.
D'autres manifestations ont également eu lieu ce mardi pour protester contre cette vidéo, y compris à Bangkok, capitale de la Thaïlande.
Quant à la famille de Nakoula Basseley Nakoula, le producteur du film, elle a été emmenée lundi par la police de Los Angeles vers un lieu inconnu afin de rejoindre ce dernier, disparu depuis samedi.
P.G.