Alors que le réalisateur du film "L'innocence des musulmans" est frappé d'une condamnation à mort, avec à la clef un prime de 100.000 dollars promise par un ministre pakistanais, l'évêque suisse Mgr Grampa appelle au respect interreligieux.
Selon l'évêque de Lugano, la foi des musulmans est "globale", sans transmission raisonnée. La violence des réactions extrêmes a pour fondement un manque de connaissance, la culture islamique n'ayant "pas encore atteint cette maturité" qui va de pair avec la liberté d'opinion occidentale. La clef du dialogue réside donc dans la patience et le recours aux grandes instances internationales avant que les conflits ne dégénèrent dans une spirale de violence.
Autre point de vue
Au Maroc, l'Organisation islamique internationale pour l’éducation, la culture et les sciences (ISESCO) appelle la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à obliger les directeurs de publications et leurs éditeurs des pays occidentaux "à respecter les symboles sacrés" des musulmans et "à mettre fin à l’outrage" que le film "L'innocence des musulmans" a porté contre l’islam, ce qu'ils considèrent comme une atteinte au droit international de l'information et de la déontologie du journalisme et un outrage aux conventions internationales relatives aux droits de l'Homme.
En conséquence, l'ISESCO prône la constitution d'une fédération de journalistes musulmans, un projet déjà à l'ordre du jour de la Conférence islamique des ministres de l’information qui a eu lieu au Gabon, en avril 2012.
A.T. (avec apic)
