La Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) dénonce la faiblesse éthique du nouveau programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Horizon 2020, néglige en particulier la protection de la dignité humaine et revient sur des engagements préalables concernant l’utilisation de cellules souches embryonnaires.
Le programme Horizon 2020, adopté en automne et doté d’un budget de 87 millions d’euros, doit être salué comme un instrument majeur de promotion de la croissance et de l’innovation dans l’Union européenne. Mais dans sa prise de position, le secrétariat de la COMECE liste cependant différentes préoccupations éthiques.
Elle note d’abord que la protection de la dignité humaine et le principe de primauté de l’être humain sur l’intérêt de la société ou de la science ne figurent pas dans la disposition juridique centrale concernant le cadre éthique du Programme Horizon 2020.
La COMECE s’inquiète ensuite du fait que les nouvelles propositions ne reprennent pas l’engagement antérieur, selon lequel la Commission européenne « ne soumettra au comité de réglementation aucune proposition de projet comportant des activités de recherche qui impliquent de détruire des embryons humains, y compris pour l’approvisionnement en cellules souches ». Car, font remarquer les évêques européens, « d’un point de vue éthique, l’exclusion de toute recherche impliquant l’utilisation de cellules souches embryonnaires à des stades suivant leur dérivation est essentielle ».
La position de la COMECE est consolidée par des arguments scientifiques et économiques. Elle est en conformité avec la récente décision de la Cour européenne de Justice dans l’affaire Greenpeace v. Brüstle. Cette décision n’a pas été dûment prise en considération par les propositions de la Commission européenne, estime la COMECE. Le Programme de recherche pourrait alors être exposé, s’il n’est pas amendé, à des recours après son adoption.
Apic
Voir le communiqué de presse de la Comece