140 millions d’électeurs sont attendus aux urnes les 7 et 28 octobre prochains, pour élire leurs maires et conseillers municipaux. L’occasion pour la Conférence des Evêques du Brésil (CNBB), et divers organismes liés à cette institution, de se mobiliser pour fournir aux électeurs quelques clés de compréhension sur le sens de leur vote.
L’implication de la CNBB a commencé le 6 septembre, avec le lancement de la campagne "Vote Conscient". "Cette campagne est très importante car la culture démocratique au Brésil est encore très récente", rappelle Pedro Gontijo, Secrétaire exécutif de Justice et paix (CBJP), qui a réalisé cette campagne de sensibilisation. Dans un pays qui a connu la dictature de 1964 à 1984, il est en effet obligatoire de voter depuis 1988, année de l’adoption de la nouvelle Constitution. Un devoir qui n’est cependant pas toujours rempli par les citoyens de manière consciente et responsable.
"Nous sommes encore dans un processus d’apprentissage du vote, explique Pedro Gontijo. Par exemple, beaucoup de gens ne savent pas comment fonctionne le "coefficient électoral" de redistribution proportionnelle des suffrages. Très peu de gens connaissent les réelles attributions et responsabilités des maires et de leurs conseillers municipaux.". Conçue comme une proposition éducative, la campagne sur le "Vote Conscient" entend contribuer à la responsabilisation de chaque électeur, en incitant les Brésiliens à vérifier, par exemple, l'attitude de leurs candidats face à l’égalité homme-femme, la jeunesse et la famille.
Voter pour transformer la société
"L’Eglise catholique est présente lors de chaque campagne électorale pour réaffirmer des principes, des critères et des orientations aux électeurs, rappelle Laudelino Augusto dos Santos Azevedo, président du Conseil national des Laïcs du Brésil (CNLB) et maire adjoint d’une commune de 90.000 habitants au centre du pays. Car le vote, à partir du moment où il est libre et conscient, est un outil fondamental pour la transformation de la société.".
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