Le P. Olivier Bonnewijn est l'auteur bien connu des jeunes lecteurs des "Aventures de Jojo et Gaufrette" pour qui il écrit ces mini romans. Ce prêtre et professeur de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, membre de la communauté de l'Emmanuel perçoit dans l'enfant un trésor d'humanité. "L’enfant révèle l’humain dans ce qu’il a de plus fondamental. Il vit dans et par la relation. L’homme est un être relationnel et l’enfant manifeste cette réalité à un degré très pur."
Olivier Bonnewijn a exercé son ministère pendant plusieurs années en paroisse. Licencié en philosophie de l'Université catholique de Louvain et docteur en théologie de l'Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille à Rome, il est professeur d'éthique à l'Institut d'études théologiques de Bruxelles (IET). Par ailleurs, le jeune prêtre a un violon d'Ingres : il écrit des mini-romans pour les ados de 11-12 ans. Ainsi les "aventures de Jojo et Gaufrette » sont nées de l'expérience qu'il a acquise auprès d’enfants lors de retraites ou dans les mouvements de jeunesse. Ces aventures ont un tel succès qu'elles vont être publiées en anglais à partir de Noël 2012.
Dans un entretien accordé à l'agence Zenit, il évoque le monde des enfants et plus particulièrement la spiritualité enfantine. Mais au fait pourquoi écrire des livres pour enfants?
"Pour donner Dieu à travers des histoires. Pour me réjouir avec les enfants de la beauté de la vie, dans les petites comme dans les grandes choses. Pour en explorer son mystère, sans en évacuer le tragique. Pour apprendre à regarder ce qui se cache dans le quotidien. Pour accompagner joyeusement les enfants sur le chemin de leur existence, avec ses mille et une questions. Pour jouer, d’une certaine manière, avec eux. Pour affronter avec eux certaines épreuves. Car les enfants passent naturellement par des moments de souffrance et d’angoisse, parfois redoutables. Ces histoires peuvent les aider à les traverser. Comment ? En mettant des mots, des images et des récits à sa disposition pour exprimer ce qu’ils ressentent, en leur montrant qu’ils ne sont pas seuls à vivre dans telle ou telle et telle situation, en les invitant délicatement à toujours garder confiance en Dieu et dans la bonté de la vie."
Comme tous les livres pour enfants, ceux d'Olivier Bonnewijn font la part belle aux illustrations. C'est même primordial pour un auteur qui s'adresse à cette catégorie d'âge. Car l'illustration vient servir, compléter, souligner ou nuancer ce que disent les mots.
Ainsi Amandine Wanert est l'illustratrice de ses douze mini-romans. "Avec un talent plein de fraîcheur et d’inventions, ses dessins communient admirablement au monde des enfants "
Le plaisir d'écrire des histoires ne s'arrête pas à la simple fiction. Selon le jeune prêtre, "elles ont pour but d’éveiller et d’approfondir l’intelligence des enfants sur les thèmes abordés dans les histoires : l’amitié, les distractions dans la prière, le divorce, la rencontre de Dieu de plusieurs façons, l’origine de la vie, la victoire sur la tristesse, la rédemption à travers la mort et la résurrection, le discernement des désirs, l’Eglise, le sacrement de réconciliation, l’appel à la vie consacrée, la personne handicapée. Je suggère des pistes de réflexion sans donner des solutions toute faites. Une grande place est laissée à l’imagination de l’enfant, à sa recherche personnelle - aidée ou non par ses parents ou éducateurs -, à ses interrogations."
Ce qui touche profondément le P. Bonnewijn et le stimule dans sa création c'est la tendance naturelle à la spiritualité chez les enfants. "L’enfant porte en lui un mystère magnifique : infinie vulnérabilité à l’amour, intelligence assez intuitive directement connectée sur le cœur et l’affectivité, joie de vivre quand tout va bien, réelle liberté, grande disponibilité intérieure, sens aigu de la justice. Bien sûr, il ne faut pas idéaliser : un enfant peut à certains moments être très dur et même cruel. Mais tout de même, quelle splendeur ! " "Selon moi, l’enfant révèle l’humain dans ce qu’il a de plus fondamental. Il vit dans et par la relation. C’est là sa première richesse, et quand celle-ci vient à manquer ou à être pervertie, c’est une vraie catastrophe. L’homme est un être relationnel et l’enfant manifeste cette réalité à un degré très pur".
Pour mieux souligner son propos, le professeur d’anthropologie à Rome où il fut professeur invité à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, invite à revenir sur cette parole du Christ dans l'Evangile de Matthieu : "Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. " (Mt 18,3). Une proposition à retrouver cette âme d'enfant que chacun possède au fond de lui.
Puissent Jojo et Gaufrette, leur sœur Prune, leur frère Bouloche et leurs multiples amis continuer d'inspirer toutes les familles qui s'aiment et qui se disputent parfois…
Regardez une vidéo sur les aventures de Jojo et Gaufrette présentées par le P. Olivier Bonnewijn
BL (avec Zenit)