Dans une lettre rendue publique le 2 juillet, le Conseil de la Jeunesse se positionne et plaide pour davantage de prévention, soulignant les débats internes dont l’avortement fait l’objet.
La notion de droit à l’avortement a fait débat au sein du Conseil de la Jeunesse. En effet, certains membres plaident pour que l’avortement soit reconnu comme un droit humain fondamental en se fondant sur l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme. Mais d’autres considèrent que le droit au contrôle de la santé reproductive doit idéalement être assuré par la contraception et que l’avortement, parce qu’il implique une décision concernant ce qui pourrait devenir le corps d’un autre être humain, ne peut être réduit à la disposition par la femme de son propre corps. Pour ces raisons, ils insistent sur le fait que l’avortement ne peut être considéré comme un droit de l’homme comme les autres.
l’IVG n’est pas un moyen de contraception
Après de longs débats et plusieurs rencontres, ce Conseil a pu se mettre d’accord sur un texte qui a été validé lors de leur Assemblée générale du 28 juin. Les jeunes y mettent en avant leur soutien à la loi du 4 avril 1990 et les principes qu’elle contient. Le Conseil considère également que l’IVG ne doit pas devenir un acte contraceptif mais qu’elle doit rester une solution exceptionnelle comme cela a été rappelé durant les travaux parlementaires précédant le vote de la loi de 1990.
Par ailleurs, le Conseil de la Jeunesse plaide pour une meilleure accessibilité financière des moyens de contraception, et il soutient le projet de décret de la Ministre Simonet proposant de rendre obligatoire l’inscription à l’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle dans les missions de l’école.
Une prise de position qui n’a pas eu l’heur de plaire à Pro JeuneS, l’association des jeunes socialistes, qui a immédiatement réagi avec un courrier à tout le moins sévère, évoquant « des idées les plus rétrogrades » et n’hésitant pas à intituler leur lettre « La seconde mort de Willy Peers », du nom du médecin namurois qui fut la figure de proue des milieux pro-avortements.
cp/at
Retrouvez l’entièreté de la lettre en cliquant sur : http://www.conseildelajeunesse.be/IMG/pdf/Avis_avortement.pdf