Rien de tel pour un pape que de se mettre au frais quelques temps dans sa résidence d’été, le grand palais de Castel Gandolfo… Situé dans les Castelli Romani, le lieu est féerique et l’air beaucoup plus respirable en cette saison que dans l’étouffante Roma.
Prières, écriture, lecture, promenades, Benoit XVI est un vacancier presque comme les autres… A une exception près : Le dress-code. Point de bermuda, de longues chaussettes ni de sandalettes. Le blanc et la soutane restent de rigueur.
Dans la fraîcheur du palais, Benoît XVI se consacre à la lecture et peaufine en particulier la demi-douzaine de discours qu’il prononcera lors de son déplacement au Liban, à la mi-septembre. Il prépare également le synode d’octobre ainsi que l’ouverture de l’Année de la foi. Il profite aussi de l’été pour mettre une dernière main au 3e volume de sa série sur Jésus de Nazareth. Ce nouvel ouvrage théologique, consacré aux Evangiles de l’enfance du Christ et portant la double signature de Benoît XVI et de Joseph Ratzinger, pourrait être prêt pour Noël.
Un emploi du temps piano, piano…
Chaque jour, en fin d’après-midi, le pontife de 85 ans effectue une promenade dans les sous-bois des splendides jardins en terrasses des villas pontificales. En compagnie de l’un de ses secrétaires ou d’un prélat, il se balade ainsi en récitant le chapelet entre la villa Barberini, résidence estivale du secrétaire d’Etat, et les ruines de la villa antique de l’empereur Domitien. Lorsque sa promenade le mène plus loin dans les jardins, le pape allemand se rend, de temps à autre, jusqu’à la ferme pontificale où des vaches produisent un lait exclusivement vendu au Vatican.
En juillet, le pape ne tient pas d’audience générale. A compter du 1er août, les audiences du mercredi reprendront, les premières ayant lieu sur la petite place du village de Castel Gandolfo, devant la belle façade aux teintes de pêche, du palais. Chaque dimanche, c’est dans la petite cour carrée du palais qu’il récite la prière mariale de l’Angélus, devant plusieurs centaines de fidèles.
Si calmes soient-elles, les vacances du pape ne manquent pas de rendez-vous culturels organisés à son intention comme le concert auquel il a assisté le 11 juillet dernier dans la cour du palais de Castel Gandolfo. A l’initiative du président italien, des jeunes musiciens israéliens et arabes avaient interprété deux symphonies de Beethoven sous la baguette du célèbre chef d’orchestre Daniel Barenboïm, directeur artistique de la Scala de Milan. Le 3 août, le pape assistera cette fois à un grand spectacle folklorique offert par plusieurs groupes venus de Bavière, sa région natale. Enfin, le 11 août, ce sera au tour de la « Caritas » de Ratisbonne d’offrir à Benoît XVI un concert du violoncelliste allemand Thomas Beckmann et de l’ensemble vocal « Cantico Regensburg » dont les voix masculines sont bien souvent d’anciens chanteurs du « Regensburger Domspatzen », le chœur longtemps dirigé par le propre frère du pape, Mgr Georg Ratzinger.
A.L/apic/IMEDIA