La grâce de Chiara Luce veille sur la session du Renouveau


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La grâce de Chiara Luce veille sur la session du Renouveau
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
3 min

A la suite de deux journées de pré-session réservées aux animateurs, la session du Renouveau a pris son envol en s'ouvrant au public pour sa 27ème édition dans la basilique de Koekelberg, au cœur de la capitale. Avant de se conclure dimanche avec l'eucharistie finale présidée par Mgr Kockerols, la semaine se déroule au rythme de moments emblématiques comme la veillée consacrée à Chiara Luce. Mercredi soir l'évocation du bref parcours de vie de cette jeune fille béatifiée il y a 2 ans, a déclenché à la fois émotion et enthousiasme auprès d'un public captivé par les témoignages des parents, de son amie Chicca et de son frère Franz Coriasco.

Avant d'entrer dans le cœur du témoignage, le nonce apostolique, Mgr Berloco a introduit la veillée en se faisant le messager de Benoît XVI. Un message d'amitié de la part du pape qui béatifia la jeune italienne le 25 septembre 2010, soulignant au passage que la sainteté est faite de "l'union à Dieu par la sainteté et la charité". Évoquant "les moments très durs" que vit aussi l'Église à travers les persécutions de chrétiens, Mgr Berloco a rappelé que ce sang versé par les martyrs était à l'origine de conversions, "un capital spirituel pour l'avenir de l'Eglise".

Un oui total à Dieu
Même avant d'être béatifiée, l'histoire de Chiara Badano a fait le tour du monde. Pourtant, elle eut une enfance normale, au sein d'une famille comme il y en a beaucoup. Elle avait beaucoup d'amis et aimait le sport, la tête pleine des rêves simples ou improbables de toutes les petites filles de son âge. Mais si le prénom de Chiara se double de "Luce", la lumière, c'est que sa courte vie rayonna d'un bout à l'autre de l'éclat de l'amour. "Nous avons rapidement senti qu'elle n'était pas seulement notre fille, mais qu'elle était aussi une enfant de Dieu, témoigne Maria-Teresa, la maman. Il fallait qu'elle grandisse dans la liberté, pas celle de faire n'importe quoi, mais la liberté des enfants de Dieu, la vraie liberté des enfants de Dieu, celle de l'Amour."

Très tôt, vers l'âge de 9 ans, la petite Chiara fait la rencontre de Chiara Lubich, une rencontre déterminante pour le reste de sa vie. Atteinte d'un cancer des os, Chiara a voulu expérimenter le "oui" à Dieu comme la fondatrice du mouvement Focolari le lui avait appris. Plus tard, au plus fort de la maladie, c'est encore l'intuition de Chiara Lubich qui donne sens à la souffrance. Franz le souligne avec force : le Dieu abandonné, celui qui renverse toutes les réalités. Chiara était amoureuse de ce Dieu-là, le Dieu perdant, seul, angoissé, le moins désirable de tous. C'est le Dieu du 3ème millénaire, constate Franz Coriasco, celui des favelas, des hôpitaux de cancéreux, des bateaux de réfugiés …

Comment comprendre que l'histoire de Chiara dont la maladie a "pris la famille par surprise" est une histoire de bonheur ? C'est qu'elle avait la capacité de changer la douleur en amour dans la joie, témoigne Ruggero, le papa. Sa fille lui dit un jour après une thérapie particulièrement douloureuse "papa, lorsque nous sommes en présence de Jésus, nous sommes la famille la plus heureuse du monde. Avec sa maman, l'amour humain devenait divin." Toute la famille vivait ainsi au rythme du cœur à cœur avec Dieu.
Arrivée au terme de ce parcours vécu dans la joie, Chiara put enfin passer le flambeau de l'amour à ses coéquipiers, ses amis, sa famille. Les photos projetées à la fin de la veillée, n'étaient pas porteuses de tristesse. Le public aura pu s'endormir avec l'image d'un jeune visage souriant et radieux. Chiara monte au ciel le 7 octobre 1990, éclatante dans sa robe blanche, une robe de mariée qu'elle avait voulu spécialement pour sa rencontre avec Jésus.

Bernadette Lennerts

Photos : Claire Jonard

Catégorie : L'actu

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