Editorial de Jean-Jacques Durré, paru dans "Dimanche Express" n°23 du 24 juin 2012 :
Oui, l’Église est joyeuse et nous invite à être nous-mêmes dans cette joie, même si le contexte mondial actuel ne s’y prête pas toujours. Cette joie se retrouve dans les grandes manifestations qui montrent que notre Église est vivante, priante et festive. La liste est longue de ces rassemblements festifs, mais citons entre autres les JMJ, les Rencontres mondiales des familles ou chez nous, Metropolis. L’une des grandes joies de cette Église réside dans l’Eucharistie. Celle-ci est vitale. Dieu se donne à nous pour que nous soyons en communion avec Lui, mais aussi avec les autres.
Dernièrement s’est déroulé à Dublin, le 50e Congrès eucharistique international (lire page 7), dont le thème était "Communion avec le Christ et les uns avec les autres". Dans son message adressé aux participants par le biais d’une vidéo projetée lors de la messe de clôture, le pape a insisté sur la nécessité de "poursuivre sur la voie d’un véritable renouveau liturgique", invitant à célébrer l’eucharistie "avec beaucoup de joie et de simplicité, mais aussi avec toute la dignité et la révérence possible". Pour Benoît XVI, elle est une "joyeuse rencontre avec le Christ".
Et d’ajouter: "Par notre participation à l’Eucharistie, nous entrons en communion avec le Christ et les uns avec les autres, de façon visible, ici sur terre. Nous recevons également la promesse de la vie éternelle à venir. L’Eucharistie est le culte de toute l’Église, mais elle requiert aussi le plein engagement de chaque chrétien dans la mission de l’Église."
Le pape en a profité pour parler du Concile Vatican II dont on fête cette année le 50e anniversaire de l’ouverture. Pour fêter cela, dès l’automne sera aussi lancée l’Année de la Foi, qui sera sans aucun doute un grand moment pour tous les chrétiens. Pour Benoit XVI, Vatican II doit nous pousser à surmonter le "christianisme de l’habitude". "Dans un monde transformé, de plus en plus attaché aux choses matérielles, nous devons apprendre à reconnaître de nouveau la mystérieuse présence du Seigneur Ressuscité qui, seul, peut donner largeur et profondeur à notre vie", a insisté le pape
Si l’Église nous invite à la joie, force est de reconnaître qu’en ces temps troublés, où nous traversons une crise, financière, environnementale et même morale, on peut avoir difficile à en éprouver. Mais il importe de ne pas perdre de vue que le chrétien peut, malgré tout, être optimiste, malgré les difficultés, et ne pas craindre les obstacles. Par notre foi, nous sommes armés pour lutter et retrouver cette joie à laquelle nous sommes conviés. Par son message, son action et son accompagnement, l’Église nous y aide.