Il arrive parfois que de jeunes adultes ne parviennent pas à décider ce qu'ils veulent faire de leur vie; et en souffrent, comme leur entourage proche. La Fondation Benoît les écoute et les aide à trouver leur voie. Elle finance surtout des projets pour remettre ces jeunes sur de bons rails.
C'est un constat tout bête qui a conduit à la création, il y a dix ans, de la fondation Benoît. Celui que l'on peut être jeune, en bonne santé et sans problème d'argent, et cependant être bloqué dans sa vie. Ce constat-là, Nicole van Hullebusch l'a souvent fait: chaque fois que l'un de ses enfants, Benoît, amenait à la maison des amis dans cette situation. Et c'est en souvenir de ce fils trop vite disparu que cette fondation est née.
Lieu d'écoute confidentiel pour ces jeunes en difficulté et leur famille, cette structure pilotée par Annick d'Ursel et Maria Cabral, toutes deux psychologues, a été sollicitée plus de 200 fois sur ces trois dernières années. Quasiment les trois-quarts des situations concernaient des jeunes garçons, qui venaient le plus souvent avec l'un des parents. Âgés en moyenne de 23 ans, ces jeunes sont pour un tiers en échec scolaire. Sans emploi, ils passent leur journée devant leur ordinateur… Ce portrait-robot forcément réducteur contraste avec le profil des filles, tout-à-fait différent. Plus âgées (26 ans et demi), elles ont réussi leurs études et sont même insérées socialement. "C'est souvent à la suite d'un échec sentimental qu'elles ne trouvent plus de sens à ce qu'elles vivent", relève Maria Cabral.
Du concret en guise de thérapie
Face à cela, les parents sont désemparés et souvent inquiets d'un risque de suicide, même si ce n'est pas toujours confié explicitement. Les deux psychologues leur donnent alors quelques clés pour éviter tout défaitisme vis-à-vis de leur enfant, mettre les choses à distance.
Pour autant, la Fondation Benoît n'est pas un cabinet où l'on soigne, mais un centre où l'on conseille et où l'on propose de remettre "le pied à l'étrier de la vie" grâce à des projets concrets, que finance justement la Fondation. Cela peut passer par du théâtre, du volontariat, du travail manuel ou par une formation.
Plusieurs partenariats ont ainsi déjà été noués, comme par exemple avec Asmae, Solidarcité, le Pianocktail (un café artistique situé à Bruxelles, rue Haute), la Troupe du Possible… La Fondation Benoît soutient en particulier les associations dont le programme propose d'aller à la rencontre des autres, de rétablir l'estime et la confiance en soi, de prendre des responsabilités et d'élaborer un nouveau projet de vie. Elle est d'ailleurs à la recherche de nouveaux projets pour la fin de l'année.
Pierre GRANIER
Photo: Annick d'Ursel et Maria Cabral
Appel à projets
La Fondation Benoît cherche à découvrir de nouveaux projets susceptibles d'aider ce public de jeunes adultes (18-35 ans) en difficulté. Toutes les structures proposant des activités rentrant dans ce cadre, ou ayant des idées de projets, peuvent remettre leur dossier de candidature (jusqu'au 1er novembre) à l'adresse ci-dessous:
Fondation Benoît, rue Alphonse Renard 46b, 1050 Bruxelles
Le dossier est téléchargeable sur le site de la fondation Benoît: www.fondationbenoit.be
Infos: 02/375.23.08
