Les évêques catholiques des Etats-Unis ont lancé une enquête officielle sur l’organisation américaine du scoutisme féminin, « Girl Scouts of the USA » (GSUSA). Les milieux « pour la vie » américains accusent l’organisation des guides des Etats-Unis de militer pour la contraception et l’avortement et de contredire ainsi les positions de l’Eglise catholique.
Les milieux « pro-life » visent notamment la juriste Anna Maria Chavez, la première latino-américaine à diriger cette organisation qui compte 3,2 millions de membres – jeunes et adultes -, dont un quart sont des éclaireuses catholiques. Ces scouts féminins, dont font partie de nombreuses troupes paroissiales, seraient associées avec d’autres groupes prônant des valeurs éthiques en matière de sexualité contraires aux enseignements de l’Eglise catholique, ce que la GSUSA dément. Elle dément également avoir des relations avec une organisation américaine pro-avortement.
Un arrière-fond politique
« Girl Scouts of the USA » travaille avec la Conférence épiscopale américaine depuis sa création il y a 100 ans. Mais derrière l’enquête lancée par la Conférence épiscopale se cache des animosités politiques. Anna Maria Chavez, la présidente catholique, est elle-même attaquée par les milieux de la droite conservatrice en raison de son appartenance aux cercles politiques démocrates, et pour être proche de l’ancienne gouverneure démocrate de l’Etat d’Arizona qui défend le droit à l’avortement.
Les éclaireuses américaines, dont le mouvement n’est pas confessionnel, ont été dénoncées par des personnalités républicaines, comme le représentant républicain de l’Indiana, les faisant appartenir à une « organisation radicale » promouvant l’homosexualité et collaborant avec une association pro-avortement.
GSUSA, trop libérale?
Les troupes de scouts vont-elles pouvoir encore continuer à se rencontrer dans les centres paroissiaux catholiques? Et les filles catholiques, qui forment le quart des effectifs de la GSUSA, pourront-elles toutes rester au sein de l’organisation? La GSUSA, considérée comme trop « libérale » aux yeux des milieux conservateurs américains, refuse de discriminer ses adhérents sur la base de critères comme l’homosexualité.
Apic/SB