Selon un premier bilan transmis à la Commission spéciale parlementaire sur les abus sexuels, 243 victimes ont saisi le Centre d'arbitrage, mis en place en collaboration avec l'Église de Belgique, afin d'obtenir une réparation pour des faits prescrits.
Selon les chiffres communiqués aux députés, 239 victimes directes et les familles de quatre hommes (flamands) qui se sont suicidés ont introduit un dossier au Centre d’arbitrage mis en place le 1er mars dernier. Les dossiers concernent essentiellement des hommes (82%) et principalement des néerlandophones (64%). La majorité des victimes sont nées dans les années 40, 50 et 60 et, pour la plupart, elles défendent seules leur demande de réparation.
A mi-parcours de son activité, le nombre de dossiers reçus par le Centre d'Arbitrage correspond ainsi à environ la moitié de ce que la Commission présidée par le professeur Adriaenssens avait recueillie. Les 475 dossiers de cette commission avaient alors étaient saisis par le juge Wim De Troy, dans le cadre de l' "Opération Calice", ce qui avait entraîné la démission du pédo-psychiatre et la fin de la structure qu'il présidait.
Pour rappel, les demandes de réparation (qu'il s'agisse d'une simple demande de pardon, de reconnaissance des faits, ou d'indemnisation financière) peuvent être introduites jusqu’au 31 octobre. Le formulaire est disponible sur le site du Centre d'arbitrage: www.centre-arbitrage-abus.be
P.G.