Dans un texte publié dans les chroniques paroissiales du journal Dimanche et repris sur le blog « Échos des Clochers », le père Jean Lievens, doyen de Fléron, s’interroge sur le malaise des prêtres qui ne se retrouvent plus dans ce rôle d’ « homme à tout faire » qu’implique actuellement les réalités de leur sacerdoce.
« Le prêtre? Un homme (trop) à part… »: tel est le titre choisi par le père Lievens pour sa réflexion. Constatant que de plus en plus de prêtres sollicitent une année sabbatique sous prétexte de formation, le doyen de Fléron met l’accent sur le décalage qui se creuse entre les réalités du sacerdoce et les attentes personnelles des hommes d’Église. Il indique notamment qu’étant peu formés aux fonctions de « manager » qu’on leur demande d’assumer, il arrive que certains d’entre eux « jettent le gant », estimant n’avoir « pas été ordonnés pour gérer des asbl »…
Pour le père Lievens, « bien des prêtres se sentent coincés entre les attentes d’une hiérarchie qui laisse stagner leur statut et celles de baptisés qui trop souvent le voient comme un tenancier de libre-service religieux à ouvrir quand et comme cela les arrange ». Des deux côtés, on considère donc les prêtres comme ceux par qui tout passe. « Et sans doute le clergé entretient-il plus ou moins consciemment les ambiguïtés de ce rôle d’homme à tout faire », ajoute le doyen.
Une chose est sûre pour ce dernier: aujourd’hui comme hier, un curé ne peut remplir sa mission « sans le soutien de croyants actifs, capables de dialogue et de remise en question personnelle et communautaire. »
P.G.
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