La Commission pour l'Eglise catholique en Chine a réitéré sa condamnation des ordinations illégitimes dans le pays et a reproché aux évêques consécrateurs d'avoir usurpé un pouvoir "que l'Eglise ne leur avait pas conféré". Elle dénonce la prétention de l'Association patriotique chinoise de se placer au-dessus des évêques.
Pour la cinquième fois au Vatican, une réunion plénière s'est tenue du 23 au 25 avril 2012, sur le thème "les laïcs dans l'Eglise de Chine".
Le fait que certains évêques illégitimes aient assisté à des consécrations autorisées par Rome a pour triple conséquence d'"aggraver la position canonique" de ceux-ci, a "troublé les fidèles" et forcé leurs consciences, ainsi que celles des prêtres qui ont participé aux célébrations. Ainsi, lors de l'ordination de l'évêque de Nanchong, le 19 avril dernier, aux côtés de cinq évêques légitimes se trouvait Mgr Lei Shiyin, lui-même ordonné évêque en juin 2011 sans mandat pontifical.
La Commission rappelle que les lignes proposées par Benoît XVI, dans sa lettre du 30 juin 2007, sont toujours d'actualité : "le projet d'une Eglise 'indépendante' du Saint-Siège, dans le cadre religieux, est incompatible avec la doctrine catholique". Il est, en effet, "indispensable pour l'unité de l'Eglise dans les différentes nations", que "chaque évêque soit en communion avec les autres évêques, et que tous soient en communion visible et concrète avec le pape".
Les membres de la Commission insistent sur la nécessité, pour les diocèses, de proposer un "catéchuménat sérieux" et d'adopter le rite de l'initiation chrétienne des adultes pour ceux qui demandent le baptême. La formation de laïcs catholiques s'avère cruciale là où l'évolution sociale et économique est rapide.
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