Quitter la Corée du Nord, c’est signer son arrêt de mort


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Quitter la Corée du Nord, c’est signer son arrêt de mort
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Une trentaine de Nord-Coréens, réfugiés en Chine, ont été rapatriés de force par Pékin. Pékin qui ne respecte pas la convention internationale sur les réfugiés.

La Chine, dernier allié du régime totalitaire de Pyongyang, considère tout individu pénétrant illégalement sur son territoire en provenance de Corée du Nord, comme un migrant économique, et ne lui reconnaît pas le statut de réfugié, malgré les admonestations régulières de la communauté internationale et des ONG de défense des droits de l’homme. En 2011, des milliers de fuyards ont ainsi été rapatriés de force en Corée du Nord où, selon certaines ONG, la plupart auraient été exécutés. Ces derniers jours, le Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU a demandé à entrer en contact avec les transfuges nord-coréens, au nom de la convention internationale sur le statut des réfugiés dont la Chine est signataire, mais s’est heurté à une fin de non-recevoir. De leur côté, Amnesty International et Human Rights Watch dans des déclarations successives, ont rappelé à Pékin, en vain, que le droit international interdisait l’expulsion vers un pays où la personne concernée risquait d’être victime de persécutions, de torture ou d’une exécution.

Peu après la mort de Kim Jung-Il le 17 décembre dernier, Pyongyang a annoncé un durcissement des sanctions à l’encontre de tous ceux qui tenteraient de quitter le pays sans autorisation officielle. "Le régime a décrété que durant les 100 jours de deuil de Kim Jong Il, tout déserteur serait exécuté ainsi que sa famille sur trois générations", rapporte une ONG sud-coréenne.
Des parlementaires, des membres d’organisations religieuses, des ONG, et des célébrités de Corée du Sud ont manifesté mercredi 22 février devant l’ambassade de Chine à Séoul, pour dénoncer ces rapatriements forcés par Pékin.

APIC/SB

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