Installé devant la cathédrale Saint-Paul de Londres depuis le 15 octobre dernier, le « campement anticapitaliste des indignés » a été démantelé.
Le dernier bastion des « indignés » a dû rendre les armes dans la nuit du 27 au 28 février. A la suite d’une décision de justice (rendue pour des raisons d’hygiène et de sécurité), les policiers ont en effet retiré les tentes et les équipements installés depuis plus de 4 mois sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul, et ont procédé à 20 arrestations. Le démantèlement s’est cependant effectué sans heurts notables.
Initié dans la foulée du mouvement « Occupy Wall Street » lancé aux États-Unis, le village alternatif anglais était installé en plein cœur de la City, le quartier des affaires de Londres, pour protester contre les dérives du système financier et le rôle des autorités dans la montée des inégalités ainsi que leur gestion de la crise économique actuelle. A défaut d’avoir pu occuper les abords de la Bourse londonienne, le campement s’était rabattu devant la cathédrale Saint-Paul. Ce haut lieu du tourisme de la capitale britannique avait même dû fermer ses portes aux visiteurs pendant quelques jours, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
Ce campement, qui a accueilli jusqu’à 200 tentes, avait divisé l’Église anglicane quant à l’attitude à adopter à l’égard des protestataires. Plusieurs responsables religieux de Saint-Paul, dont le doyen, avaient même remis leur démission.
P.G. (avec La Croix)