La Congrégation pour la Cause des Saints a jugé valide le procès diocésain pour la béatification de 15 martyrs, religieux et catéchistes laïcs, tués au Laos ’in odium fidei’ entre 1954 et 1970. Le procès entre dans sa seconde phase.
La nouvelle a été accueillie avec joie par les évêques et la communauté catholique du Laos, mais aussi par les Congrégations des Oblats de Marie Immaculée (OMI) et de la Société des Missions étrangères de Paris (MEP). Cinq religieux français OMI, cinq religieux des MEP et cinq laïcs laotiens figurent parmi les missionnaires martyrs.
Les évêques du Laos, promoteurs de la Cause, ont confié la réalisation du procès au diocèse de Nantes, d’où provenait le Père missionnaire Jean-Baptiste Malo (MEP). Le procès a été clos officiellement au printemps 2010. Désormais, le postulateur de la Cause, le Père Roland Jaques (OMI), devra rédiger la « Positio » (le dossier de béatification qui présente les résultats de l’enquête diocésaine, ndlr). Elle sera examinée par le rapporteur de la Congrégation pour la Cause des Saints.
Une autre Cause de béatification concernant des missionnaires tués au Laos est déjà portée devant la Congrégation des Saints. Il s’agit de celle du Père Mario Borzaga (OMI) et du catéchiste laotien Paul Thoj Xyooj. La « Positio » a été formulée, il y a environ un an.
23 martyrs espagnols béatifiés
En attendant la béatification de ces religieux tués au Laos, les Oblats de Marie Immaculée ont pu se réjouir ce weekend avec l’annonce par le pape de la béatification de 22 martyrs espagnols qui appartenaient à leur Congrégation. Auxquels s’ajoute un laïc, Cándido Castán San José, président de la Confédération nationale des œuvres catholiques.
En Espagne, après la chute de la monarchie en 1931, l’anticléricalisme s’était durci jusqu’à souhaiter la disparition de l’Eglise. Les Missionnaires oblats poursuivaient leur œuvre pastorale malgré tout. Mais le 24 juillet 1936, un groupe de miliciens armés de fusils et de pistolets, a pénétré dans une des maisons des Oblats. Sept religieux et un laïc, Cándido Castán, ont été fusillés dans un parc de Madrid. En novembre de la même année, 15 autres missionnaires oblats ont été tués.
Benoît XVI a par ailleurs précisé que ces chrétiens ont été tués « pour le seul fait d’avoir été témoins zélés de l’Evangile »: le pape écarte ainsi toute interprétation politique de leur martyre, lors de la persécution anti-catholique qui s’est déchaînée à l’époque de la Guerre civile espagnole.
Radio Vatican note que les 23 martyrs ont été béatifiés l’année des 150 ans de la mort de saint Eugène de Mazenod, fondateur de la congrégation des Missionnaires oblats de Marie Immaculée.
Apic/Zénit