Sur son blog « Une foi par semaine », Isabelle de Gaulmyn pointe « la stupéfiante ascension de Civitas dans les médias » suite aux récentes polémiques qu’ont suscitées les pièces de théâtre (Golgota picnic ou Sur le concept du visage de Dieu). « En quelques semaines, note la journaliste au quotidien La Croix, ce modeste institut, longtemps dans la mouvance du Front national, s’est imposé sur la scène médiatique comme l’un des porte-parole du monde catholique. (…). Une importance médiatique sans rapport avec son poids réel (…) mais qui est parvenue à monopoliser le débat sur la place du catholicisme dans la société, à contraindre les responsables de l’Eglise à réagir, donnant le ton et le rythme des interventions. »
« Cette préemption de l’espace catholique pose question », relève la journaliste. Elle s’explique évidemment par le fait que le système médiatique préfère les extrêmes, considérés comme non ‘langue de bois’. « Pour autant, faut-il se résigner à l’absence de la scène médiatique des sensibilités catholiques majoritaires ? », s’interroge Isabelle de Gaulmyn qui estime que ce n’est pas seulement aux évêques de se positionner sur tout sujet sensible. Et de reprocher le silence des laïcs chrétiens, qu’ils soient hommes de culture, intellectuels, hommes politiques ou philosophes, responsables d’association… « Un silence dans lequel les adeptes de Civitas se sont engouffrés, avec succès. », conclut la journaliste.
P.G.