Une étude de la KULeuven menée auprès de trois mille croyants et incroyants, dirigée par le Professeur Norbert Vanbeselaere, psychologue social, montre que depuis la crise de la pédophilie les croyants seraient mis sur la touche. L’étude sera présentée samedi 10 décembre au cours du colloque IPB (Interdiocesaan Pastoraal Beraad) * « Kerk in beweging » .
L’étude relève des réactions contre l’Eglise franchement hostiles. Elle montre aussi que des croyants expriment davantage leur foi. Le débat actuel sur la position sociale de l’Eglise est en chantier depuis pas mal de temps, la crise de la pédophilie lui aura donné un coup d’accélérateur.
L’étude Vanbeselaere montre que tous les groupes interrogés pensent que l’Eglise et les fidèles occupent une position minoritaire, et sont souvent méprisés. Leurs réactions sont variées. Certains croyants veulent éviter que l’image négative de l’Église ne rejaillisse sur eux. D’autres au contraire s’affirment, protestent contre les informations négatives et plaident en faveur d’un prolongement du financement de l’Eglise par l’Etat. Les non-croyants n’aiment pas les attitudes trop marquées. Toute attitude par laquelle l’Eglise ou le croyant témoigne d’ une certaine supériorité morale, est perçue de façon négative par tous les groupes – y compris les prêtres, religieux, et les autres chrétiens concernés.
Selon Vanbeselaere les contacts entre croyants, non-croyants et les autres religions, contribuent à mettre fin aux préjugés mutuels et au contraire développe une compréhension réciproque. Cela exige que les chrétiens expriment publiquement leur foi en sortant des cercles fermés, des idées reçues ou prises à la lettre.
*IPB (Interdiocesaan Pastoraal Beraad) est le pendant néerlandophone du CIL Conseil interdiocésain des laïcs.
Kerknet/bl