Le 1er octobre dernier, onze chrétiens ont été arrêtés par la police chinoise à Lhassa, la capitale du Tibet. Cette arrestation constitue la première persécution de chrétiens dans la région autonome.
L'association américaine CHINAaid, connue pour sa campagne contre les persécutions religieuses en Chine, rapporte le témoignage de Song Xinkuan. Mis en garde à vue pour l'"acte criminel" d'appartenir à un culte non-officiel, et pour avoir organisé des rassemblements illégaux chez lui, il ne sera relâché finalement que le 11 novembre, après avoir connu pendant plus d'un mois des injures et des mauvais traitements dans sa geôle. La plupart de ses biens, confisqués pendant la fouille effectuée chez lui, ont été détruit. "Lors de mon interrogatoire", raconte-t-il, "la police a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la religion chrétienne était non seulement illégale au Tibet mais constituait un prétendu culte qui sapait l'unité ethnique et la stabilité sociale".
A.L
