« Il faut défaire l’image de l’Eglise fermée aux progrès techniques », a déclaré le président de l’Académie pontificale pour la vie à l’ouverture du congrès sur les cellules souches adultes, le 9 novembre 2011 au Vatican.
Le Vatican organise du 9 au 11 novembre une conférence internationale sur les cellules souches adultes. L’organisateur de cette rencontre est le département « science et foi » du Conseil pontifical pour la culture, dirigé par le cardinal Gianfranco Ravasi.
Dans la Nouvelle salle du synode, Mgr Ignacio Carrasco de Paula a prononcé un discours portant sur l’influence des progrès techniques sur la sphère socio-culturelle. Regrettant que son académie ne se soit pas penchée plus tôt sur la question des cellules souches adultes, il a remarqué que le terme de cellules souches était devenu un mot magique, doté de capacités « exagérées ».
Dénonçant la mauvaise information du public, qui conçoit l’Eglise comme opposée à la recherche sur les cellules souches, Mgr Carrasco de Paula a assuré que le jugement éthique de l’Eglise ne concernait que les finalités, dirigées ou non vers le bien de l’homme, ainsi que les modalités, et non pas la recherche en elle-même.
« Il faut défaire l’image de l’Eglise fermée aux progrès techniques », a déclaré le prélat. Il convient de rappeler pourtant que « le primat de l’homme est absolu ». L’implication de l’être humain dans la recherche biomédicale lui confère un haut profil éthique, qui doit être protégé des logiques du profit et ne tolère aucune exception, a ajouté Mgr Carrasco de Paula.
Lors de la session d’ouverture du congrès organisé en collaboration avec la société américaine de recherche NeoStem, le président du Conseil pontifical de la culture, le cardinal Gianfranco Ravasi, a expliqué pourquoi son dicastère avait souhaité un événement aux enjeux scientifiques. « Le dialogue avec la science est fondamental car la science est devenue un chapitre central de la culture contemporaine », a-t-il remarqué, avant de souligner que la science avait justement une dimension culturelle, humaniste.
Le chef de dicastère a exposé les trois aspects de la recherche sur les cellules souches adultes. Il a évoqué la « composante expérimentale », qui implique une alliance entre le médecin et le patient. Il a parlé du « principe éthique », affirmant que toute question anthropologique est symbolique, globale. Enfin, le haut prélat a mis en évidence le principe d’ »interculturalité », propre au congrès en cours, qui souhaite unir différentes dynamiques, philosophique, psychologique, économique, entre autres.
Pendant les trois journées de travaux de ce congrès, les différentes interventions des spécialistes en la matière, en trois volets – la perspective médicale et clinique, la dimension bioéthique et l’aspect culturel – doivent apporter un tableau complet de cette question mal connue que représente la recherche sur les cellules souches adultes.
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