Ce jeudi 20 octobre, à l’initiative de la paroisse de la Trinité d’Ixelles – Saint Gilles, de « Entraide et Fraternité » et de « Helder Camara, Mémoire et Actualité », de nombreux amis et amies venus de divers coins du pays et même de France ont célébré à l’église de la Trinité une eucharistie en mémoire de l’abbé Joseph Comblin, décédé cette année. Ce prêtre originaire de cette paroisse est devenu un « Père de l’Eglise » aux yeux des chrétiens de la base latino-américains.
Une conférence s’ensuivit à l’Institut Lumen Vitae conduite par les témoignages de Dom Marcelo Barros, moine brésilien de renom et l’abbé Philippe Mallet prêtre du Prado qui vécut 25 ans au service du diocèse de Dom Helder Camara, à Recife, Nord-Est du Brésil. Cela permit de découvrir davantage toute la personnalité de Joseph Comblin qu’on peut classer parmi les « prophètes », ces gens qui ne se dérobent jamais et ne se découragent pas quelles que soient les affres du temps et les incompréhensions fréquentes des personnes et des sociétés assises sur leurs acquis, cela y compris dans l’institution-Eglise. Il l’aimait profondément tout en lui décochant ses critiques déroutantes mais ô combien interpellantes. Le temps des hommes n’est pas derrière eux mais devant eux en sorte qu’on doit avoir un regard sur le peuple actuel. Celui-ci est sans conteste pour Joseph Comblin, le peuple des pauvres et non les possesseurs du pouvoir. Compte tenu de certaines dictatures cette conviction lui valut plus d’une expulsion et chaque fois plus d’approfondissement spirituel. Cet érudit de la trempe intellectuelle des grands conseillers théologiques au Concile Vatican II partit en 1958 au Brésil. Il y est devenu comme une conscience éveillée qui suscita, irrigua et fortifia les engagements des communautés de base. Sa solide réflexion toujours à l’écoute des pauvres est devenue incontournable dans l’Eglise d’Amérique latine.
Ctb/PhD/bl