L’intelligence, la patience et la fidélité : c’est le triple pari que Charles Delhez fait à propos des médias et de la Bonne Nouvelle. Dans le cadre de la journée des Médias, l’éditorialiste du journal Dimanche avait été invité par le Service presse et communication du diocèse en compagnie de Matthieu Hargot, webmaster du site http://www.cathobel.be
A propos de Facebook, Twitter ou Youtube, ne parlez pas à Matthieu de médias « virtuels »… Le jeune webmaster préfère le qualificatif «numériques » et il emploie même volontiers le terme de « réels ». Car ces médias sont bien présents aujourd’hui dans la vie de chacun. Et la question n’est pas de savoir s’il faut y être, mais comment y être. Confrontés à cette information qui se déverse avec une cadence infernale, comment évangéliser par internet ? « Nous devons avoir le souci d’être présent en authenticité et en vérité », dit Matthieu Hargot.
« C’est notre monde »
Actif depuis des décennies dans les médias plus « traditionnels », le père Charles Delhez recommande aux chrétiens la même attitude : « Nous devons être présents dans les médias car c’est notre monde. » Pas simple cependant, car aujourd’hui, ces médias sont là avant tout pour « exciter et distraire ». Là où ils privilégient la rupture, l’Eglise fait le pari de la tradition, là où ils misent sur le ponctuel, elle s’appuie sur la fidélité…
Offrir du sens
Faut-il des médias « d’Eglise » ou une présence de l’Eglise dans les médias généralistes ? Les deux, répond Charles Delhez. Il faut des médias « maison » car l’Eglise a besoin de communiquer en interne. Voici plus d’un demi-siècle, le pape Pie XII plaidait déjà pour une opinion publique dans l’Eglise. Et le rôle de ces médias est d’offrir du sens à notre société, de la regarder avec les lunettes de l’Evangile, d’être attentifs à l’espérance… Mais l’Eglise doit aussi être présente dans les médias généralistes pour essayer d’y évangéliser, à condition toutefois de s’y considérer comme une invitée et non une ayant droit…
Ctb/Diocèse de Tournai/HW/bl