Le déplacement de Benoît XVI en Allemagne, du 22 au 25 septembre, sera l’occasion de donner un signe d’encouragement et d’approfondissement en faveur du dialogue avec les Eglises évangéliques, a estimé le cardinal Kurt Koch, responsable de l’œcuménisme au Vatican.
L’entrevue d’Erfurt, le 23 septembre, revêtira une importance toute particulière… Benoit XVI rencontrera, dans le couvent augustinien, des représentants du Conseil de l’Eglise évangélique d’Allemagne (EKD). "Le pape, d’origine allemande, connaît très bien le dialogue œcuménique, auquel il a d’ailleurs beaucoup contribué", rappelle le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens à "Radio Vatican".
En 1999, le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait participé à l’élaboration de la Déclaration conjointe sur la doctrine de la Justification. Signée par l’Eglise catholique et la Fédération luthérienne mondiale, celle-ci marqua un pas décisif vers l’unité recherchée entre les deux confessions.
Pendant la préparation de ce 3e voyage apostolique du pape en Allemagne, la partie consacrée à l’œcuménisme connu divers aménagements. A l’origine, une très brève étape d’une heure devait être prévue à Erfurt, ville où vécut Martin Luther (1483-1546). Mais en février dernier, Benoît XVI écrivit au président de l’EKD, Nikolaus Schneider, qu’il ferait tout pour prolonger sa rencontre avec les chrétiens de l’Eglise évangélique, jugeant que l’accent œcuménique’ de ce voyage devait être renforcé.
Dans une Allemagne chrétienne au deux tiers, où les luthériens sont majoritaires, le 23 septembre sera un rendez-vous significatif. Pour l’heure, ces derniers ont estimé le geste de Benoit XVI comme « un signal positif ".
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