Les membres du « Ratzinger Schülerkreis », actuellement réunis à Castel Gandolfo, considèrent les Journées mondiales de la jeunesse de Madrid (JMJ) comme « une vraie piqûre d’espérance » pour les anciennes générations, qui souffrent de voir le dépeuplement des paroisses, après avoir connu une Eglise florissante. C’est ce qu’a déclaré le cardinal Christoph Schönborn, à « L’Osservatore Romano », le 27 août 2011.
Les discussions de cette rencontre annuelle du pape et de ses anciens élèves en théologie ont d’emblée été marquées par la « souffrance de la génération des personnes actuellement âgées, témoins d’une époque où l’Eglise était florissante, et qui sont aujourd’hui contraints de vivre le dépeuplement des paroisses », a expliqué le cardinal Schönborn, au journal du Vatican. « Dès lors, les récentes JMJ ont été, pour nous aussi, une vraie piqûre d’espérance renouvelée. Nous avons réfléchi à cet événement et surtout à ce que les jeunes ont montré. »
Selon le cardinal autrichien, ce qui a le plus frappé les 40 chercheurs, c’est surtout la sensation que ces jeunes avaient perdu la conscience d’être véritablement une minorité au sein de leur génération, aujourd’hui plongée dans un climat relativiste et peu attirée par la dimension spirituelle. « L’aspect positif, c’est qu’ils ont malgré tout montré leur volonté tenace de témoigner de leur foi dans ce climat », a relevé le cardinal.
Désormais qualifiés de « génération de Jean-Paul II et de Benoît XVI », ces jeunes sont perçus comme l’expression de la « nouvelle étape du cheminement de l’Eglise ». « Ils se sont placés sans hésitation aux côtés du pape, surtout depuis qu’ils l’ont vu se mettre au centre du ’Parvis des gentils’ et faire preuve d’une extraordinaire ouverture d’esprit, bien plus qu’on ne pouvait l’imaginer » a conclu Christoph Schönborn. L’archevêque de Vienne a aussi précisé que la réflexion sur les modalités de diffusion de la foi, « dans une société qui est sécularisée mais qui montre qu’elle attend de recevoir à nouveau le message de l’Evangile, faisait partie des objectifs de la rencontre ».
Lors de l’Angélus du 28 août, depuis Castel Gandolfo, Benoît XVI a mis les chrétiens en garde contre cette tentation de « penser en fonction du monde, qui signifie exclure Dieu, ne pas accepter son projet d’amour et presque l’empêcher d’accomplir sa sage volonté. Au contraire, le chrétien suit le Seigneur lorsqu’il accepte avec amour sa propre croix, qui apparaît aux yeux du monde comme une défaite et une perte de la vie ».
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