Le prince Alois de Liechtenstein a déclaré son opposition, le 15 août à Vaduz, à une initiative populaire demandant la dépénalisation de l’avortement, a rapporté l’agence AFP.
Alois de Liechtenstein, 43 ans, mettra son veto si l’initiative autorisant l’avortement était acceptée par son peuple, le 18 septembre. Le prince héritier l’a déclaré lors d’un discours prononcé à l’occasion de la fête nationale du Liechtenstein, célébrée le 15 août.
Consulté au sujet de cette initiative, le parlement de la principauté s’est déclaré opposé à la légalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse. La signature du prince, actuel régent, est nécessaire pour qu’une nouvelle loi ou modification puisse entrer en vigueur. Actuellement, au Liechtenstein, l’avortement est passible d’un an de prison, même s’il a été effectué à l’étranger.
Selon AFP, Alois de Liechtenstein s’en prend principalement à la problématique des « avortements ciblés d’enfants handicapés ». Ce texte veut permettre les interruptions de grossesse sans imposer de délai, en cas de risque de handicap de l’enfant à venir.
Il y a 21 ans, en Belgique, la Chambre et le Sénat avaient approuvé une proposition de loi portant sur la libéralisation de l’avortement. Le 30 mars 1990, le Roi Baudouin avait fait savoir par écrit au Premier Ministre que sa conscience lui interdisait de sanctionner cette loi. Le Conseil des Ministres constata que le Roi se trouvait dans l’impossibilité de régner et c’est le Conseil qui sanctionna la loi sur la libéralisation de l’avortement, le 3 avril 1990.
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