Cette année, avec l’aide de l’Aide à l’Église en Détresse, 36 jeunes de tous les diocèses du Soudan du nord et du Soudan du sud doivent participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse. Le Père Santino Mourino Morokomomo, le coordinateur des Journées Mondiales de la Jeunesse pour le Soudan, déclare :« Les évêques sont totalement convaincus que les Journées Mondiales de la Jeunesse aideront nos jeunes à devenir des chrétiens plus engagés et plus dévoués, qui tiennent à leur foi et ne buttent pas sur les défis de notre temps ».
L’Aide à l’Église en Détresse fournit une aide de 35.000 Euros afin que, grâce aux Journées Mondiales de la Jeunesse, des jeunes découvrent que tous les hommes sont unis. Ils rapporteront chez eux cette expérience et la partageront dans leurs paroisses. C’est un investissement dans la jeunesse, car l’avenir du pays se trouve entre leurs mains.
« Nous avons mis notre espoir dans le Dieu vivant » (1 Tm 4,10), est l’une des devises des Journées Mondiales de la Jeunesse de cette année, qui auront lieu à Madrid. C’est aussi cela, le secret des chrétiens du Soudan. Sinon, en qui auraient-ils dû espérer pendant presque 22 années de guerre civile, écrasés par l’élite arabe détentrice du pouvoir ? L’oppression, la violence, les expulsions, l’islamisation et l’introduction de la charia – une génération entière n’a jamais rien vécu d’autre que cela dans son pays. Et pourtant, les fidèles catholiques ont conservé la flamme de l’espoir et de la foi.
Cela est en partie dû aux Journées Mondiales de la Jeunesse, créées par le Pape Jean-Paul II, récemment béatifié. Plus de quarante jeunes soudanais avaient déjà participé aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Cologne (2005) ainsi que de Sydney (2008), avec le soutien de l’œuvre internationale catholique de bienfaisance Aide à l’Église en Détresse. Il ne s’agissait certes là que de petits groupes, mais à leur retour, ils ont rapporté dans leurs paroisses leur enthousiasme et leurs expériences, et ont ainsi contribué à la construction d’une société nouvelle. John, de Khartoum, où les chrétiens forment une minorité discriminée, décrit ce qu’a signifié pour lui et les autres jeunes la participation aux Journées Mondiales de la Jeunesse : « Nous sentons que nous ne sommes pas seuls au monde, mais que nous sommes une partie de cette grande et merveilleuse rencontre qui dépasse même les frontières géographiques ». Lona, 27 ans, originaire de Juba (Soudan du Sud), ajoute : « J’ai perçu que notre foi catholique était très forte et que la vie sans le Christ était inutile ».
Cela fait trois ans que les neuf diocèses du Soudan du Sud se préparent aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid par la prière et des activités en commun.
AED/MH