Rentrée scolaire: les dossiers cruciaux de l’Ufapec


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Rentrée scolaire: les dossiers cruciaux de l’Ufapec
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

 

Pierre-Paul Boulanger, président de l'Ufapec

Les représentants des parents d'élèves de l'enseignement catholique ont fait le point sur quatre dossiers cruciaux: les inscriptions, la fonction de l’enseignant, le manque de places à Bruxelles et le transport des enfants vers les écoles, en particulier vers celles de l’enseignement spécialisé.

A quelques jours de la rentrée scolaire, l'Union des fédérations des associations des parents de l'enseignement catholique a fait part de sa déception sur un certain nombre de dossiers. En premier lieu le problème des inscriptions. À ce jour, plus de 200 enfants sont encore en attente de savoir s’ils auront une place en 1ère année du secondaire dans une école de leur choix. "Plus de cent enfants seront sans écoles le 1er septembre", estime l'Ufapec qui souhaite que les familles voient confirmée l’inscription de leur enfant avant le break de l’été.
L’organisation des parents d'élèves entend aussi revoir d'autres points du décret, notamment la méthode de géolocalisation, le poids et le choix des critères, les indices composites moyens, et les critères de proximité géographique en relation avec l’objectif de mixité sociale.

Cette difficulté dans les inscriptions en a fait apparaître une autre: celle des places disponibles dans certaines écoles. La Région bruxelloise connaît une forte pression démographique. De 2010 à 2015, 18.000 élèves rejoindront l’enseignement fondamental. Mais seulement 5.643 places sont prévues en plus… La Région de Bruxelles-Capitale a, dans l’urgence, débloqué 9 millions d’euros en mai pour créer 3.500 places dans les écoles fondamentales. Le gouvernement flamand a cependant introduit le 15 juillet devant la Cour constitutionnelle un recours en annulation de cette décision. L’UFAPEC regrette que la Région n’ait pas conclu un accord de coopération pour que cette mesure puisse être sans reproche et invite les responsables politiques à anticiper les phénomènes démographiques et à prévoir les places nécessaires, en temps utile.

Autre point délicat, les transports scolaires. Un certain nombre d’enfants à besoins spécifiques sont toujours confrontés à des difficultés dues à la longueur des trajets et au manque d’accompagnateurs dédiés sur le réseau des TEC. Une enveloppe de 500.000 euros du Ministre Henry avait permis la mise en place de 8 nouveaux circuits. Problème : la mesure était ponctuelle… Quid pour la rentrée? Par ailleurs, le groupe SRWT-TEC a déjà fait savoir qu’il ne pourrait se conformer au projet de nouvelles normes quantitatives et qualitatives des transports scolaires…

L’Ufapec s'inquiète enfin de savoir si la formation initiale de l'enseignant est encore adéquate pour faire face à des publics de plus en plus diversifiés. Constatant les nombreuses défections en début de carrière (40 à 45 % des jeunes enseignants quittent la profession dans les 5 premières années), elle demande que soit généralisé le mentorat dans les écoles en l’inscrivant dans la charge horaire, tant de l’enseignant qui débute que dans celle de celui qui accompagne.

P.G.

Catégorie : L'actu

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