« Je reparlerai dans 122 jours », tel est le slogan choc choisi par le collectif « Pas de solitude dans une France fraternelle » pour interpeller sur les souffrances liées à solitude et combattre ce mal qui touche près d’un Français sur trois selon une enquête réalisée par TNS-Sofres.
Dans la matinée du 7 juillet, face de la gare Montparnasse, plus de 150 bénévoles des vingt-six associations qui composent le collectif « Pas de solitude dans une France fraternelle » porté par la Société Saint-Vincent-de-Paul, se sont livré, au milieu des milliers de voyageurs et d’usagers de la gare, à une démonstration simple et visible. 50 d’entre eux se tenaient figés, portant un panneau avec le slogan « Je reparlerai dans 122 jours », avant de se disperser dans l’anonymat de la foule. 150 autres bénévoles allaient à la rencontre des passants, distribuant des feuillets explicatifs. Reconnaissables grâce à un tee-shirt blanc signé dans le dos « Contre la solitude, nous sommes tous la solution », ils n’ont pas laissé les voyageurs indifférents.
Le collectif « Pas de solitude dans une France fraternelle » a été formé en octobre 2010. Il s’agissait alors de proposer un dossier de candidature pour obtenir le label de Grande cause nationale 2011, attribué par le Premier Ministre. 26 associations de toutes confessions et laïques composent ce collectif, qui réunit les trois Secours, populaire, catholique et islamique.
Solitude des SDF, formation des bénévoles, solitude des mères célibataires, des aînés, solitude urbaine et rurale… Chaque mois, un thème est choisi et un colloque organisé dans une ville de France, ce qui permet à des associations de découvrir qu’elles oeuvrent côte à côte sur le terrain.
Par ailleurs, du 4 au 12 juillet 2011, un spot est diffusé sur les chaînes de France télévision, M6 et Canal +, tandis que « La solitude, le combat : 26 associations témoignent » sort en librairie. « Chaque association y a écrit quelque chose qui lui ressemble. (…) Nous nous présentons plutôt comme vingt-six solutions. D’autres sont encore possibles », assure la coordinatrice du collectif, Bénédicte Jannin.
Dans quelques mois, le collectif développera l’idée d’un observatoire de la solitude qui permettra de faire un suivi au moins annuel de la situation en France. Il souhaite également la création d’une Journée mondiale de la solitude, ainsi que l’inscription de la thématique au quotidien.
Site Internet pour découvrir – s’engager – agir : http://www.contrelasolitude.fr/
CEF/La croix/at