A dix jours de la conclusion des pourparlers entre le gouvernement national et la Commission européenne pour l'entrée du pays dans l'Union européenne, les évêques croates tracent un premier bilan.
Mgr Zelimir Puljic, archevêque de Zadar et membre de la Commission épiscopale croate pour les relations avec l'union européenne, a déclaré que les évêques voulaient être "une part active de ce moment du pays, encourageant une législation responsable".
Ces évêques ont souligné l'importance de l'héritage chrétien du pays: "Au moment où nous entrons dans la nouvelle Europe, nous devons rester fidèles à notre héritage. Dès le début, l'Eglise a été une force de globalisation qui a réuni les peuples européens, en en faisant une grande communauté. C'est pourquoi nous devons veiller à apporter ce bagage avec nous".
L'archevêque de Zadar a aussi rappelé aussi la question des relations Eglise-Etat et la responsabilité civile et sociale des catholiques: "Un Etat séculier est acceptable pour l'Eglise, mais un sécularisme idéologique qui prive les chrétiens de la liberté de confesser leur credo ne l'est pas. Et dans ce contexte, les chrétiens sont appelés à la responsabilité. Il n'y a pas un seul Etat séculier qui n'ait besoin de Dieu. Les chrétiens engagés en politique et dans la vie publique doivent donc faire attention à tout cela". Et de conclure: "Nous sommes en faveur de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, mais nous ne voulons pas d'un sécularisme qui exclut Dieu et la religion de la société".
Zénit/P.G.