« De Namur à Saint-Jacques de Compostelle » c’est le nom du périple imaginé par la province de Namur. Le but est ici, en allant à la rencontre des gens, d’assurer la promotion de la province de Namur en dehors de nos frontières, et à travers les réseaux sociaux, de confier ses impressions à ceux qui restent au pays. Une bénédiction avant de quitter Namur pour Saint-Jacques de Compostelle était proposée aux marcheurs. Ainsi, au moment du départ, le chanoine Jean-Marie Huet a béni les pèlerins qui le souhaitaient.
Le directeur de la Fédération du Tourisme de Namur, Francis Malacord a imaginé un chemin vers Saint-Jacques de Compostelle mais autrement. Un chemin scindé en tronçons parce qu’il n’est pas toujours simple de tout abandonner pour trois mois, le temps nécessaire pour parcourir les 2600 kms qui séparent Namur de Compostelle. Un chemin que l’on effectue en équipe en profitant des nouvelles technologies. Chaque équipe reçoit un smartphone et a pour mission, au fil du périple, de confier ses impressions. Un blog qui se veut interactif, les premiers messages qui y figurent sont des encouragements pour les 100 marcheurs qui se préparent à relever le défi.
Des marcheurs qui seront aussi des ambassadeurs. C’est une autre particularité de ce Camino. Sur la route, les participants auront pour mission de vanter les beautés de la capitale wallonne mais d’une manière plus large de toute la province. D’ici quelques jours, des pèlerins vont cheminer de Vézelay à Saint-Jean-Pied-de-Port. Quelques jours plus tard, d’autres prendront le relais à partir de Saint-Jean- Pied-de-Port pour gagner, via une route qui longe l’Atlantique, Saint- Jacques de Compostelle.
Pierre Genin, président de l’Association Belge des Amis de Saint Jacques de Compostelle a parcouru les premiers kilomètres avec les marcheurs. Le Camino, il connaît. Il sait combien le chemin est beau mais difficile. Alors, il a voulu féliciter ceux et celles qui vont vivre ces quelques jours fous. « Etre pèlerin est une belle vocation, a souligné Pierre Genin. Dépouillé de presque tout, sans grand confort, vous allez marcher! Vous allez rencontrer celles et ceux de votre groupe mais aussi les autochtones des régions que vous allez traverser. C’est par le pèlerinage et les rencontres qu’il favorise que l’Europe s’est faite au Moyen Age et continue à se vivre. »
Aujourd’hui, prendre la route de Saint-Jacques de Compostelle est très à la mode. La démarche religieuse, la démarche du pèlerin en recherche ou soucieux de développer ses convictions a bien évolué. Actuellement, il y a quasi autant de motivations à « faire le Compostelle » qu’il y a de marcheurs. « Le Chemin est aussi un moyen de se retrouver, a souligné le chanoine Huet avant de bénir les pèlerins, de faire une pause dans l’activisme qui est souvent le nôtre, pour essayer de retrouver l’essentiel: le sens de notre vie, les véritables valeurs auxquelles il vaut la peine d’adhérer, et non pas les pseudo-valeurs d’un monde où la recherche de l’intérêt personnel est privilégiée au détriment de la solidarité et du partage. »
Pour suivre cette avanture humaine: info@namur-stjacques.eu
Ctb/diocèse de Namur/CB/bl