Le président du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal ghanéen Peter Turkson, juge l’intervention des Nations unies en Libye « très discutable ». Dans une interview accordée à l’agence de presse italienne « Ansa », le 23 mai 2011, le cardinal rappelle que l’action entamée le 19 mars dernier visait à défendre les civils mais que ceux-ci « se trouvent des deux côtés, avec les rebelles comme avec Kadhafi ».
Cette guerre, estime le cardinal Turkson, « doit finir vite » car ses motivations ne sont pas très claires. Et d’ajouter: « il semble que l’erreur de Kadhafi a été d’utiliser ses avions bombardiers contre son peuple, mais cela a eu lieu au début ». « Désormais, explique le cardinal ghanéen, depuis que l’espace aérien est fermé, ces bombardements n’ont plus lieu ».
Dans le monde politique également, de plus en plus de voix se font entendre pour exiger la fin des exactions contre les civils libyens et appeler à un cessez-le-feu. Plusieurs initiatives, tant du côté de l’OTAN que de l’Union Européenne (notamment via la chef de la diplomatie, Catherine Ashton) sont en cours pour tenter mettre fin à ce conflit de manière diplomatique.
(apic/mvl)