Samedi 12 mars 2011, mille ans jour pour jour après la consécration de la Collégiale St Denis (une des rares églises dont la date de dédicace est connue), une foule s’est rassemblée, invitée par la communauté du lieu, autour de son pasteur Ghislain Pinckers, qui ce jour-là fêtait son 79ème anniversaire et ses 37 années de présences à St-Denis.
« Jésus Christ, pierre angulaire, méprisée des bâtisseurs,
Mais unique aux yeux du Père, nous chantons notre bonheur
D’être en toi pierres vivantes, édifiées dans ta maison,
Mystérieuse communion que l’amour fonde et cimente » (CFC-J. Berthier, K LH 107)
Tels furent les premiers mots chantés d’un même cœur pour entrer dans la célébration. Avec enthousiasme, Aloys Jousten, évêque de Liège, avait répondu à l’invitation. Avec joie et ferveur, il nous a entrainés dans la célébration du mystère du Christ ressuscité, lui, la pierre angulaire qui fait de nous des pierres vivantes pour l’Église d’aujourd’hui.
Telle a été aussi la dynamique développée par Gh. Pinckers lors de son homélie : « C’est bien de nous-mêmes, de la Communauté d’Église que nous célébrons l’anniversaire. Certes, nous nous réjouissons que les pierres et les charpentes merveilleuses de l’édifice aient traversé les siècles en maintenant leur équilibre… Saint-Denis est un bon patrimoine liégeois, mais la dédicace d’une église, telle que nous célébrons aujourd’hui, ne se borne pas à consacrer une œuvre architecturale : elle relève de ce que les chrétiens nomment un sacrement, au sens large, peut-être, mais au sens vrai. La consécration d’une église fait d’un bâtiment de choix ce qu’il est destiné à être et à demeurer : la demeure de Dieu avec les hommes, et, tout autant, la demeure des hommes avec leur Seigneur. »
À la fin de la célébration, lors de son allocution, Aloys Jousten redira combien l’Église d’aujourd’hui a besoin de pierres vivantes et enthousiastes ; que, si l’Église vit des bouleversements, des changements, elle est appelée à grandir, dans l’unité, chaque communauté avec sa personnalité mais en ayant le souci des communautés voisines et du milieu social qui l’entoure. Tel est le défi pour l’unité pastorale St Lambert au cœur de Liège !
Si la célébration avait été introduite par un « petit » concert musical sous la houlette de Pierre Mathot et de quelques musiciens, c’est eux-mêmes qui la clôtureront par l’intermédiaire de Jean Sébastien Bach. Une belle invitation à prolonger ce moment de joie et de fraternité par un verre de l’amitié !
Judith Bollingh/Adl