Dans la lutte contre la légalisation de l’avortement eugénique, le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies vient de déclarer dans un document officiel que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8). »
Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies affirme aussi « que ce type d’avortement est souvent basé sur des diagnostics erronés » qui « même s’ils ne sont pas faux » entretiennent « le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse ». Dans cette déclaration, le comité prend également position « contre un prétendu ‘droit à l’euthanasie’ » qui « perpétue les idées reçues selon lesquelles les personnes gravement handicapées souffrent et seraient plus heureuses mortes ».
Le Comité des droits des personnes handicapées réagit aussi aux travaux du comité des droits de l’homme qui a pour sa part « entrepris de réinterpréter le ‘droit à la vie’ comme comprenant un droit à l’avortement ‘tout particulièrement lorsque (…) le fœtus présente des malformations mortelles ». Le Comité des droits des personnes handicapées a demandé le retrait de cette affirmation. Le European Centre for Law and Justice (ECJL), organisation internationale non gouvernementale fondée en 1998 et dédiée à la promotion et la protection des droits de l’homme en Europe et dans le monde, rappelle qu’en 1947 également, « les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme durent s’opposer à la tentative visant à permettre la ‘prévention de la naissance d’enfants handicapés mentalement’ et d’enfants ‘nés de parents souffrant de maladie mentale ».
L’ECLJ a annoncé continuer sa lutte contre l’eugénisme prénatal ainsi que les avortements tardifs et à rappeler que les droits à la vie et aux soins doivent être garantis à toute personne. Cet organisme a d'ailleurs adressé un mémoire au Comité des droits de l’homme au soutien du droit à la vie, soutenu par plus de 130 000 personnes. Prochainement, L’ECLJ participera aux réunions du Comité des droits de l’homme à Genève les 27 octobre, 1er et 2 novembre 2017.
S.D.