Trop peu de communes se sont portées volontaires pour accueillir des demandeurs d'asile. Du coup, le gouvernement va imposer un plan de répartition portant sur 5.000 réfugiés.
La capacité d'accueil des demandeurs d'asile est arrivée à saturation. Ce sont désormais les communes qui devront suppléer les structures fédérales, privées et locales. Sollicitées depuis déjà quelques mois, un certain nombre d'entre elles se sont portées volontaires pour cet accueil. Mais cela restait insuffisant. Le comité ministériel restreint a donc décidé ce vendredi d'opter en faveur d'un "plan obligatoire" de répartition des demandeurs d'asile. L'accord porte sur 5.000 places et le plan n'entrerait pas en application avant le mois de janvier.
La répartition du nombre de places entre communes se fera en vertu de différents paramètres: la taille de la population locale entrera en considération à hauteur de 35%, le total des revenus nets imposables pour 20%, le nombre de places d'accueil déjà existantes dans la commune pour 30%, et le nombre de personnes bénéficiant d'un revenu d'intégration pour 15%. La volonté du gouvernement est de tenir compte de la capacité de la commune à supporter un tel accueil supplémentaire, ainsi que des efforts déjà fournis en matière d'accueil des demandeurs d'asile. Une exemption est prévue pour les communes qui livrent déjà un effort très important.
300 places supplémentaires pour le pré-accueil
Par ailleurs, la capacité de pré-accueil des demandeurs d’asile dans le bâtiment WTC III à Bruxelles (le temps que leur demande soit enregistrée par l’Office des étrangers), passera de 1.000 à 1.300 places. Le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken, a reçu en effet l'autorisation du propriétaire du bâtiment et de son assureur.