Face aux clichés qui circulent et aux messages qui sont diffusés sur Internet et les réseaux sociaux, il est intéressant de préciser à quoi a droit un demandeur d'asile dans notre pays.
Sans doute avez-vous déjà reçu via les réseaux sociaux, des mails qui citent des chiffres astronomiques de ce que sont censés percevoir les refugiés et les migrants qui arrivent en Belgique. Chiffres que l'on jette en pâture en sachant que l'internaute n'ira sans doute pas vérifier et qu'il rediffusera l'information telle quelle. Pourtant, il est facile de se renseigner: il suffit de se rendre sur le site de FEDASIL qui fournit des précisions quant aux aides octroyées.
Pas de soutien financier
Sous le titre "A partir du moment où un migrant introduit une demande d’asile en Belgique, il a droit à une aide matérielle. En quoi consiste celle-ci ?" FEDASIL précise que les demandeurs d’asile ont droit à l’aide matérielle pendant l’examen de leur demande d’asile. Cette aide concerne dans un premier temps les besoins de base: un endroit où dormir, des repas, des vêtements et un accès aux sanitaires. FEDASIL organise cette aide matérielle dans les centres collectifs (de FEDASIL, Rode Kruis et Croix-Rouge) ou dans les logements individuels gérés par des CPAS ou des ONG.
Les demandeurs d’asile ne reçoivent pas de soutien financier, à part une somme restreinte pour les besoins quotidiens. Le montant de cette somme dépend de l’endroit où ils sont accueillis.
Si le demandeur d’asile réside dans un centre d’accueil, ce dernier subvient à tous les besoins de base des demandeurs d’asile: un toit, des repas, des soins médicaux. Les demandeurs d’asile adultes reçoivent 7,40 euros d’argent de poche par semaine.
Dans le cas où le demandeur d’asile réside dans un logement d’un CPAS ou d’une ONG, ces organismes reçoivent des subsides de FEDASIL pour fournir une aide matérielle aux demandeurs d’asile qu’ils accueillent dans ses logements individuels. Pour leurs besoins quotidiens, ils reçoivent une allocation de 60 euros par semaine et par adulte. Avec cela, ils doivent acheter de la nourriture pour trois repas quotidiens, ainsi que les produits d’hygiène comme du shampoing et des rasoirs.
A l'heure où les discours aux relents racistes réapparaissent et où une certaine classe politique profite de cette crise humanitaire pour reprendre des slogans chers à l'extrême-droite dans le but de récolter des voix, il est essentiel de rétablir la vérité. Puisse-t-elle circuler.
J.J.D.