L’Eglise en première ligne contre la traite des êtres humains


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L’Eglise en première ligne contre la traite des êtres humains
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

enfant esclaveCe dimanche 8 février sera la première journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes.

Cette journée s’inscrit dans la volonté de l’Eglise et des congrégations religieuses de provoquer une mobilisation mondiale, après notamment la rencontre interreligieuse sur ce thème qui s’est tenue au Vatican le 2 décembre dernier autour du pape François. Appelée à devenir annuelle, ce jour coïncide avec la fête liturgique de Sainte Josephine Bakhita, une ancienne esclave soudanaise canonisée par Jean-Paul II en l’an 2000.

Des millions de personnes concernées

La mobilisation et la communion de l’Eglise universelle dans l’aide aux personnes victimes de la traite: c’est ce que souhaitent les sœurs du réseau Talitha Koum, une structure mise en place par l’Union internationale des supérieurs majeurs pour fédérer les efforts des différentes communautés religieuses face à ce phénomène. Ce sont elles qui pilotent cette journée de prière du 8 février.

Signe de la mobilisation du Saint-Siège, trois cardinaux étaient présents à la conférence de presse présentant cette journée de réflexion et de prière, parmi lesquels le cardinal Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les sociétés de Vie apostolique, qui a insisté sur la vocation «prophétique» des religieuses.

Le cri lancé contre la traite répond donc à cette vocation, en rompant l’omerta sur des sujets peu traités par les médias et sur lesquels les gouvernements ne communiquent qu’avec parcimonie. Pourtant, ce douloureux sujet de la traite des êtres humains touche, des millions de femmes, d’hommes et d’enfants à travers le monde, y compris en Europe.

Le phénomène des femmes prostituées a notamment été abordé par sœur Valeria Gandini, une religieuse combonienne en mission actuellement à Palerme en Sicile. Elle a livré des exemples particulièrement crus sur la violence subie par ces femmes, tout en disant son admiration pour elles: «Malgré leur situation de souffrance, elles portent toujours en elles le désir de vivre, la capacité d’engendrer, ces femmes sont prêtes à sacrifier leur propre vie pour protéger leur famille. Il faut donc sensibiliser, rompre l’ignorance», a-t-elle insisté.

Les sœurs qui pilotent le réseau Talitha Koum veulent donc transformer les mentalités et les cœurs, rompre la superficialité et l’indifférence des opinions publiques mais aussi mettre en lumière «l’action prophétique de Dieu dans l’histoire.» Cette journée du 8 février apporte donc une dimension spirituelle complémentaire de la journée mondiale contre la traite du 30 juillet instituée l’an dernier par l’ONU.

Un site vient d’être mis en ligne pour cette journée du 8 février: https://www.a-light-against-human-trafficking.info

Avec Radio Vatican


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