Lors de son audience générale, le pape François a lancé un nouvel appel à la paix en Ukraine, déplorant l’aggravation de la situation et de l’antagonisme entre les parties.
On le sait, le conflit ukrainien s’amplifie chaque jour, faisant de nombreuses victimes, essentiellement civiles. Quatre personnes ont été tuées ce mercredi dans un bombardement d'un hôpital à Donetsk, fief des séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, au moment où l'Union Européenne (UE) réclamait une trêve immédiate pour que les civils puissent fuir les combats. Ces nouvelles victimes portent à 12 le bilan des morts en 24 heures, dont huit civils et quatre soldats ukrainiens, dans des combats de plus en plus intenses alors que le processus de paix est au point mort.
Cette situation a amené le pape François à dénoncer le «scandale d'une guerre entre chrétiens». Les violences entre les forces ukrainiennes et les rebelles pro-russes font de multiples victimes civiles, a constaté le pape, qui a demandé que «tout soit entrepris, également au niveau international, pour la reprise du dialogue, unique voie possible pour restaurer la paix et la concorde sur cette terre martyrisée».
«Je pense à vous, frères et sœurs ukrainiens! C'est une guerre entre chrétiens! Vous avez tous le même baptême, vous êtes en train de vous battre entre chrétiens, pensez à ce scandale!», a déclaré le souverain pontife, faisant clairement allusion au fait que le conflit oppose aussi les Eglises sur place. Pour rappel, les catholiques ukrainiens de rite oriental (uniates) soutiennent en majorité le gouvernement de Kiev, tandis que les orthodoxes dépendant du patriarcat de Moscou sont partagés: une bonne partie soutient les rebelles pro-russes. Ce conflit a gelé depuis l'an dernier les progrès enregistrés entre le Vatican et le patriarcat de Moscou, duquel se réclament la majorité des orthodoxes dans le monde.
Le pape a invité les fidèles à prier pour les victimes et pour leurs familles, afin que cesse au plus vite cette horrible violence fratricide. «Prions tous, parce que la prière est notre protestation devant Dieu en temps de guerre», a-t-il conclu.
J.J.D.
