La Belgique ciblée par les recruteurs de l’EI


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La Belgique ciblée par les recruteurs de l’EI
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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jeunes

Les extrémistes de l’Etat islamique (EI) ont récemment décapité l’imam bruxellois Ilias Azaouaj. Ce dernier s’était rendu en Syrie dans le but de ramener les jeunes Belges au pays. Les adolescents à travers le globe sont des proies de première ligne des recruteurs de l’EI qui n’hésitent pas à les séduire avec de grosses sommes d’argent.

On apprenait récemment la mort en Syrie du prédicateur belge Iliass Azaouaj. D’après l’agence Belga, l’imam bruxellois aurait été décapité par les extrémistes de l’Etat islamique (EI). Plusieurs médias rapportent qu’Iliass Azaouaj était suspecté de collaborer avec les services de renseignements belge et marocain. L’année dernière, une photo le montrait aux côtés de Joëlle Milquet, alors ministre de l’intérieur, et avait fait des émules dans divers médias. Joëlle Milquet avait alors réagi dans un communiqué en s’étonnant "de la publication, dans certains journaux, d'une photo anodine (…) prise avec un smartphone, avec une personne qu'elle ne connaissait pas".

Depuis, l’imam anderlechtois s’était envolé pour la Syrie dans le but de ramener à la raison les jeunes partis combattre aux côtés des djihadistes. Il se serait entretemps rallié à la cause des djihadistes. Ce changement de camp aurait été confirmé par une vidéo parue en novembre de l’année dernière, dans laquelle Iliass Azaouaj appelait "ses frères moudjahidines" résidant en Belgique à combattre le régime syrien. Il était apparu masqué dans la vidéo mais les services de l’antiterrorisme belge l’avaient identifié avec l’aide de sa famille.

Pourtant, selon le chercheur de l'Université d'Anvers et spécialiste du djihadisme, Montasser AlDe'emeh, Iliass Azaouaj était accusé d'espionnage par l'Etat islamique qui le soupçonnait de collaborer avec la Sûreté de l'Etat en Belgique.

L’argent incite les jeunes à combattre en Syrie

Pendant ce temps, les recruteurs n’hésitent pas à proposer de l’argent pour inciter les jeunes à venir combattre en Syrie. Selon des sources judiciaires citées samedi 6 septembre par les journaux du groupe Sudpresse, Het Nieuwsblad et Het Belang van Limburg, certains jeunes ont reçu des sommes pouvant atteindre les 5.000 euros pour leur participation au djihad en Syrie. Selon un avocat chargé de plusieurs dossiers de jeunes belges, il s’agit d’adolescents en échec scolaire ou qui n’ont pas trouvé leur place dans la société belge. Posséder une telle somme d’argent leur permet de devenir quelqu'un, poursuit l’avocat, dont le nom n’a pas été cité. Les enquêteurs tentent actuellement de découvrir l’origine de cet argent, dont on ignore encore quel montant total a déjà été dépensé.

Selon les services de sécurité, au moins 13 Belges auraient quitté la Belgique ces derniers mois pour se battre en Syrie et en Irak.

ST/Belga

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