Mgr Barbarin aux Grandes conférences catholiques


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Mgr Barbarin aux Grandes conférences catholiques
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
3 min

Cardinal Barbarin 20-1-2014 (mcbf.be)Pour le quatrième rendez-vous de la saison 2013-2014, les Grandes Conférences Catholiques ont accueilli ce 20 janvier une personnalité religieuse de premier plan en la personne du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et Primat des Gaules.

Sur le thème "L’Eglise catholique à l’aube d’un nouveau pontificat: réalités et perspectives", sa conférence s’est concentrée sur le pape François et son style. Il a tout d’abord rappelé que, dès son élection, le pape François a surpris dans ses premiers gestes, notamment lorsqu’il s’est incliné pour demander la bénédiction du peuple romain lors de son apparition au balcon. Pour lui, le pape montre surtout que l’amour de Dieu est offert vraiment à tout le monde. Le cardinal s’est aussi beaucoup attaché à expliquer l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile), estimant qu’à chaque ligne, on voyait transparaître la pensée du pape.

Trois mots clés

Ce mot "joie" fait partie du vocabulaire désormais devenu classique du souverain pontife et constitue l’un des trois mots-clés qu’il martèle, avec "sortir" et "pauvreté". "Sortir: sortir de vos églises, de vos habitudes, de vos comportements, de votre routine. Le pape nous appelle tous à aller vers les autres, à modifier notre manière d’être", a souligné l’archevêque de Lyon. La joie nous fait découvrir Dieu. Quant au troisième mot, c’est pauvreté. Il a précisé qu’à ses yeux, tout est résumé dans la première phrase des Béatitudes: "Heureux les pauvres…"

Mgr Philippe Barbarin a évidemment établi un parallèle entre Saint François d’Assise et l’actuel souverain pontife. Mais il a aussi précisé que l’on voyait dans les propos de François, premier pape jésuite, la marque des exercices spirituels de Saint Ignace.

Parlant de l’avenir de l’Eglise, il a redit combien le pape rappelle que celle-ci ne doit pas être auto-centrée. "Une Eglise auto-centrée, qui s’occupe d’elle-même et non des gens, est une Eglise qui meurt".

Quant à la réforme de la Curie, il a jugé que le pape était bien déterminé à aboutir. Il n’a pas manqué de rappeler que les mêmes espoirs avaient reposé sur Benoît XVI, lui qui en avait été l’un des acteurs-clés durant plus de 20 ans. Pour l’archevêque de Lyon, c’est probablement dû au fait que le pape émérite est plus un théologien et un professeur qu’un homme de gouvernement. Mais, François, avec l’aide des huits cardinaux, archevêques de grandes cités établies aux quatre coins du monde, devrait arriver à réformer le centralisme excessif de l’administration vaticane. "En tous cas, il semble déterminé", a-t-il ajouté.

J.J.D.

Retrouvez dans le Dimanche n° 5 du 2 février, l'interview que le cardinal Barbarin nous accordée à l'occasion de son passage en Belgique.


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