Curie romaine : les priorités du Conseil des cardinaux


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Curie romaine : les priorités du Conseil des cardinaux
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
3 min

maradiaga 2D'après le cardinal Maradiaga, coordinateur du groupe des huit cardinaux chargés d'assister le pape dans le gouvernement de l'Eglise, la première réforme à mener sera celle du Synode des évêques. Une fois ce point réglé, ils reverront le fonctionnement de la Secrétairerie d'Etat et des dicastères.

On sait très peu de choses de ce qui s'est dit au Vatican, lors de la première réunion du Conseil des cardinaux travaillant avec le pape à la réforme de la curie. Son coordinateur, le cardinal Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, a toutefois levé une partie du voile, en expliquant à plusieurs journaux italiens l'ordre dans lequel devrait se faire cette réforme. D'abord, le Synode des évêques, ensuite la Secrétairerie d'Etat et les dicastères (ministères).

Un organe de consultation permanente

Créé par Paul VI il y a 48 ans, le Synode des évêques va voir sa structure "profondément" modifiée. Cette "grande institution du concile Vatican II", a-t-il précisé, "n'a pas été développée" de manière conséquente. Alors que les quinze cardinaux et archevêques du monde entier membres du conseil du Secrétariat général du Synode des évêques se réunissent en général deux fois par an entre chaque synode ordinaire, le pape François entend transformer cette structure en "un organe de consultation permanente". Il souhaite ainsi que ce conseil "travaille pendant trois ans, avec des consultations permanentes et quotidiennes, si nécessaire en utilisant Internet". Il doit s’agir, poursuit le cardinal Maradiaga, d’une structure "qui permette aux évêques membres d’être toujours présents, même lorsqu’ils restent dans leur propre pays".

Le prélat hondurien invite à ne pas s'attendre à ce que le travail de réforme de la curie, et l'écriture d'une nouvelle Constitution apostolique, aboutisse courant 2014. Cet exercice prendra du temps, a-t-il insisté. De même, il est encore trop tôt pour dire comment sera définie l'éventuelle figure d'un "modérateur de la curie" qu'avaient souhaitée les cardinaux réunis avant le conclave de mars dernier. Il est également trop tôt pour dire quels dicastères seront fusionnés.

Vers davantage de collégialité

Interrogé sur Radio Vatican, le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa et membre du "G8", est également revenu sur cette première réunion. "Je ne peux pas en dire plus pour l’instant parce que le pape lui-même parlera en temps opportun, mais nous avons travaillé sur l’exercice de la collégialité dans le synode des évêques", a-t-il expliqué. "Nous avons vu la Secrétaire d’Etat, la nouvelle physionomie, nous avons vu aussi les différents dicastères, les différentes congrégations et nous avons fait des suggestions au Saint Père qui va y travailler. Le Saint Père nous a demandé de réfléchir sur la famille, la pastorale de la famille, les problèmes que cette pastorale posent à l’Eglise. Il y attache une grande importance et nous allons nous y atteler pour lui donner un avis dans l’ensemble."

P. A. (avec La Croix)


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