« Guy Spitaels ? Un homme authentique », dit le doyen principal d’Ath


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« Guy Spitaels ? Un homme authentique », dit le doyen principal d’Ath
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Ce mardi 28 août ont lieu, dans la plus stricte intimité, les funérailles de Guy Spitaels, ministre d’Etat, ancien président du PS et ancien bourgmestre d’Ath. Le doyen de la cité des Géants, l'abbé Paul Druet, a tenu à rendre hommage à l’homme d’État. « Un homme qui a marqué un pays, une région, une ville… Un homme qui a donné à la cité de Gouyasse une nouvelle jeunesse et qu’il a redynamisé sur le plan économique, culturel et social », dit-il. Le correspondant local des Médias Catholiques l'a rencontré.

Le doyen Druet parle de Guy Spitaels avec un profond respect. Il dresse le portrait d’un intellectuel « de haut rang » qui réfléchissait toujours avant d’agir… « Guy Spitaels ? Un homme authentique qui a toujours fait travailler son esprit pour le bien de ses concitoyens », explique-t-il.

C’est dans le cadre de la conservation et la restauration du patrimoine que les premiers contacts se sont noués entre le doyen Druet et Guy Spitaels. « Il souhaitait donner à la ville une image qui corresponde au véritable passé, mais il voulait aussi l’ouvrir vers de nouveaux horizons. » Le portrait que fait notre interlocuteur de l’ancien bourgmestre reflète la grandeur des projets que ce dernier a menés. « Lorsqu’on voit la place, le palace, les floralies, l’activité économique, … Tout se résume en une phrase que bien des Athois prononcent, aujourd’hui, en même temps que moi: tout cela, nous le devons à Guy Spitaels !».

Réflexion sur la foi chrétienne

Paul Druet présente l’ancien homme fort du monde politique belge comme un personnage qui se mettait en perspective et qui ne prenait pas ses décisions à la légère. « Même au niveau de sa foi chrétienne, il avait eu une profonde réflexion. En janvier 1995, il révélait à un journaliste qu’il avait lu les Évangiles, mais aussi des choses très opposées et qu’il était arrivé à la conclusion qu’il ne lui était plus possible de croire…. Cette authenticité, cette mise en perspective, ce respect de la parole ; il les a eus pour sa ville. Mais aussi à tous les autres niveaux de pouvoirs auxquels il a accédés. », précise le doyen.

Et, lorsque le surnom de « Dieu », que l’on a souvent attribué à Guy Spitaels est évoqué auprès de l’homme d’Église, celui-ci répond d’emblée « Il ne l’est pas ! Mais tout de même… Peu de réalités lui résistaient » avoue-t-il en concluant : « Si Dieu est celui qui est le maître du possible et de l’impossible, Guy Spitaels s’inscrit dans cette lignée ! »

Olivier Planckaert

Écoutez l’interview complète de Paul Druet, doyen principal d’Ath.

Catégorie : Belgique

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