Les évêques et les Supérieurs majeurs de Belgique tiennent à exprimer leur estime pour les résultats soumis aujourd’hui par le groupe des experts aux membres de la Commission de suivi relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d'autorité, en particulier au sein de l’Église, et aux autorités ecclésiastiques. Ils ont élaboré, comme le proposait la Commission parlementaire, une procédure d'arbitrage à laquelle pourront faire appel les victimes des faits d'abus sexuels dans une relation pastorale juridiquement prescrits, en particulier pour un dédommagement financier. Il s'agit d'une procédure auprès d'une instance neutre, hors des structures de l'Église. L'Église est prête à participer à cette forme d'arbitrage. Elle espère pouvoir ainsi contribuer même dans le cas de faits juridiquement prescrits, à la reconnaissance et au rétablissement de la souffrance causée aux victimes d'abus. L’Église souhaite par cette approche, répondre aux attentes de la société à son égard.
Ces derniers mois, les évêques et les Supérieurs majeurs, ont travaillé avec un groupe d’experts de diverses disciplines, à l’élaboration d’un document global sur l'approche et la prévention de l'abus sexuel dans l'Église. Ce document sera terminé dans les prochaines semaines et tiendra compte des résultats du travail de la Commission parlementaire approuvés aujourd'hui. Il comprendra divers chapitres dont une analyse des facteurs qui peuvent mener à l'abus sexuel; des voies de reconnaissance et de rétablissement des victimes d’abus sexuel; une offre spécifique de l'Église aux victimes par la mise sur pied de points d'accueil locaux organisés par les diocèses et les congrégations religieuses; la coopération de l'Église dans les procédures de conciliation ou d’arbitrage; la responsabilité et l’approche des auteurs d’abus sexuel; des mesures pour la prévention des abus et finalement aussi des conséquences pour l’avenir de la communauté ecclésiale.
En tant que responsables dans l’Église, nous souhaitons par-dessus tout, la reconnaissance et le rétablissement des victimes d’abus sexuel. Nous voulons être accessibles pour ces dernières et rechercher avec elles le meilleur moyen de répondre à leur besoin. Nous collaborerons dans cette optique, en premier lieu avec les instances de la société, entre autres la justice, les services sociaux et, depuis ce jour l’arbitrage. Nous sommes reconnaissants vis-à-vis de tous les responsables et experts qui nous conseillent et nous aident dans cette approche.
Au nom des évêques et des supérieurs majeurs de Belgique, Mgr Guy Harpigny et Mgr Johan Bonny, évêques référendaires.
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