Le pape Benoît XVI vient d'accepter la démission du responsable de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine, le cardinal Lubomyr Husar. Agé de 77 ans, celui-ci a présenté sa démission, pour raisons de santé. Depuis 2001, le responsable d'environ sept millions d'uniates est considéré comme un monument. Il a en effet relancé la présence de l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine, après un exil de 43 ans, de 1946 à 1989. Depuis son retour, les Eglises orthodoxes n'ont pas cessé d'accuser l'Eglise gréco-catholique de prosélytisme.
Au fil des ans, le responsable ukrainien a incarné le visage des catholiques de l'Est. Avec son appel à la constitution d'un patriarcat pour les catholiques grecs, il a encore accru l'opposition de l'Eglise orthodoxe russe. Le pape a dû intervenir lui-même et promettre, en 2004, qu'il n'y aurait pas de patriarcat à Kiev. En 2005, le cardinal a néanmoins transféré, à nouveau au grand dam des Eglises orthodoxes, son siège épiscopal de Lviv à Kiev, la capitale d'Ukraine.
Les responsables de l'Eglise gréco-catholique choisiront un successeur à leur archevêque majeur lors d'un synode qui aura lieu au cours des prochains mois. La nomination sera ensuite ratifiée par le pape, selon les usages et devoirs réservés aux Eglises orientales catholiques.
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